Sud Education Calvados
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Déclaration SUD Éducation au CTA du 10 juin 2015

 

 

L’ordre du jour du CTA concerne la mise en place dans notre académie des IMP. A cette occasion nous tenons à rappeler que :


SUD éducation s’oppose à la logique comptable à l’origine de la multiplication de ces outils de management qui divisent les personnels et développent la souffrance au travail et dénonce le fait que les décisions d’attribution des indemnités soient laissées à l’arbitraire des rectorats ou des chefs d’établissement.


SUD éducation s’oppose au saupoudrage indemnitaire et revendique la compensation des tâches supplémentaires par des décharges de service amenant une réduction du temps d’enseignement.


SUD éducation revendique des moyens à hauteur des besoins, des dotations aux établissements permettant une baisse importante du nombre d’élèves par classe, et dénonce le fait que les IMP soient financées en prélevant sur une enveloppe globale déjà largement insuffisante.


Dans le même souci de défense des conditions de travail des personnels des établissements et des services administratifs rectoraux, nous nous saisissons de ce CTA pour vous interroger sur la fusion envisagée des académies de Caen et de Rouen.


Nous nous opposons à cette fusion, mise en place uniquement pour des raisons budgétaires. Comment gérer convenablement les personnels des établissements scolaires, notamment sur une zone géographique qui irait du nord de la Manche au sud du département de l’Eure, soit une distance de 350 km ? Les personnels qui travaillent, aujourd'hui, dans de grandes régions ou de grands rectorats, comme celui de Bordeaux ou de Toulouse, connaissent des conditions de travail dégradées, par exemple en termes d'affectation pour les enseignant-es remplaçant-es, que les personnels des académies de Caen et Rouen risqueraient de connaître si les deux rectorats normands fusionnaient. Quelles sont les projections faites pour la réorganisation des bureaux administratifs ? Quelle réaffectation serait proposée aux personnels administratifs qui verraient leurs postes fusionnés ? Combien de foyers seraient affectés par ces contraintes géographiques ?

 

Si ce regroupement devait se faire, les conditions de travail des personnels seraient modifiées de manière substantielle et la réunion du CHSCT académique serait de rigueur. Comme le stipule l’article 57 du décret D82-453 de mai 1982, le CHSCT est consulté : « Sur les projets d'aménagement importants modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail, et notamment avant toute transformation importante des postes de travail découlant de [...] l'organisation du travail ».


La réunion du CHSCT, qui est au coeur des démarches d’identification, d’évaluation et de prévention des risques professionnels est nécessaire pour établir un plan de prévention en identifiant les facteurs de risques qui découleraient de cette nouvelle organisation du travail.


Un diagnostic doit donc être fait et il doit reposer sur une démarche participative qui intègre l’ensemble des agents et agentes que cette fusion concernerait.


Le DUERP, document unique d’évaluation des risques professionnels devra donc être mis à jour par les autorités académiques et répertorier l’ensemble des risques professionnels inhérents à cette fusion pressentie des académies.


Enfin, concernant l’actualité du moment, la Réforme du collège, Sud Education appelle à participer à la grève de demain jeudi 11 juin. En effet, la publication au Journal Officiel des textes de la réforme du collège au lendemain d’une grève importante (mardi 19 mai) confirme la volonté du ministère de passer en force et son refus d’entendre les personnels.


Nous revendiquons des moyens à la hauteur des besoins et nous luttons pour un collège égalitaire avec un enseignement polytechnique qui garantisse à tous les élèves l’exploration de tous les types de savoirs, qu’ils soient manuels, techniques, artistiques ou théoriques, reposant sur des pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices.


Ce n’est pas la direction de la réforme ministérielle. Dans un contexte d’austérité, cette réforme démontre la priorité que le gouvernement donne aux orientations dictées par les dirigeants des marchés financiers, sur l'amélioration des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage pour les élèves. Elle remet en cause le collège unique, accentue encore et délibérément les inégalités, augmente l’autonomie des chefs d’établissements, induisant une concurrence toujours plus grande entre collègues de l'éducation, équipes, disciplines, établissements et élèves tout en multipliant des hiérarchies intermédiaires, dans la continuité des réformes statutaires sur les « missions et services ». Cette réforme modifie l’organisation des enseignements et des disciplines, selon des modalités qui ont été imposées aux personnels.


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