Déclaration de SUD Education à la

CAPA certifié-es du 21 mars 2016


À l’ordre du jour de la CAPA d’aujourd’hui figure la notation administrative des enseignant-es. Puisque ce système reste inchangé, nous persistons à rappeler que SUD Éducation reste opposé à ce type d’évaluation, qui, comme la note pédagogique, ne tient que par la relation hiérarchique. Ces notes conditionnent l’avancement de carrière, elles sont elles-mêmes encadrées, quotaifiées, recalculées si besoin. L’Éducation Nationale se veut moderne, cependant elle traîne encore cet archaïsme. D’ailleurs les inspecteurs/trices qui nous notent l’ont bien compris, pour lesquels-les un échelon supplémentaire en hors-classe a été ajouté à leur grille de progression de carrière de rémunération. Quand cette infantilisation cessera-t-elle ? Quand arrêterons-nous de perdre notre temps avec ces pratiques d’un autre âge ? Ce système laisse penser que les enseignant-es ne progressent dans leurs pratiques professionnelles que par la soif de l’argent, cela dégage un arrière-goût de mépris de ces personnels.


A propos de salaire l’aumône que Manuel Valls veut bien accorder aux fonctionnaires dans six mois est une nouvelle façon de montrer le bien peu de considération que les ultra-libéraux éprouvent pour ce statut. Ce n’est pas avec ce genre de mesurettes que le premier ministre va mettre fin à la crise du recrutement des enseignant-es et remonter le moral des personnels qui voient leurs conditions de travail se détériorer réformes après réformes.

 

SUD Éducation revendique l’avancement de toutes et tous au même rythme, le plus rapide, déconnecté de tout jugement hiérarchique, revendique l’évaluation et l’amélioration de la pratique de notre métier entre pair-es.


Localement, nous dénonçons vivement les répressions subies par les élèves ce vendredi 18 mars au lycée Jules Verne de Mondeville : fumigènes, coups de matraque, arrestations avec usage des menottes (en particulier sur deux jeunes filles de 3ème Prépa Pro dont l’une s’est évanouie). Alors que ces élèves faisaient l’apprentissage de leur citoyenneté dans le calme, la réponse donnée a été l’usage de la force. Est-ce ainsi que le gouvernement conçoit l’éducation des jeunes, l’apprentissage de leur liberté et de leurs droits, de leur place de citoyennes et de citoyens ? Oui, comme le montre ces brutalités policières disproportionnées, porteuses d’un avenir bien sombre. Monsieur le Recteur, nous vous demandons d’intervenir et de vous entretenir avec Monsieur le Préfet pour que cesse ce type d’interventions. Nous vous demandons de faire respecter les droits démocratiques des élèves et des personnels des établissements.


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