Pour le respect des personnels !
Monsieur le Recteur,
Nous le savons d’expérience ou parce que des collègues sont venus nous en parler, des situations de souffrance au travail apparaissent de plus en plus fréquemment dans l’académie. Peu visibles, elles sont traitées en sourdine voire pas du tout et, bien souvent, elles ne font pas l’objet de l’attention nécessaire qu’elles devraient susciter.
Reproches quotidiens, convocations inopinées, rendez-vous en présence de multiples personnes sans être prévenu, violence verbale, désaveu public, sanctions injustifiées, etc… autant d’actes qui traduisent un manque évident de respect et qui peuvent porter atteinte à la santé des personnels.
Ces agissements ont des conséquences lourdes pour celles et ceux qui en sont victimes : perte de l'estime de soi, peur de venir travailler, sentiment de devenir inutile ou d’être exclu, dépression, maladie.
Les arrêts maladie se succèdent alors et certains envisagent même de changer de poste pour faire cesser cette souffrance au travail.
Les personnels sont normalement protégés contre de tels agissements. C’est d’ailleurs de votre responsabilité. Ainsi le décret 82-453 du 28 mai 1982 relatif à l'hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu'à la prévention médicale dans la fonction publique indique : « Les chefs de service sont chargés, dans la limite de leurs attributions et dans le cadre des délégations qui leur sont consenties, de veiller à la sécurité et à la protection de la santé des agents placés sous leur autorité. » Le protocole d’accord du 22 octobre 2013 relatif à la prévention des risques psychosociaux dans la fonction publique ne dit pas autre chose !
Ces derniers mois cependant, des incidents se sont multipliés impliquant celui qui est le garant de la mise en place de la politique ministérielle dans l'académie à savoir vous-même, Monsieur le Recteur. Le dernier incident en date concerne votre secrétaire particulière, qui après 24 années de service auprès de 10 Recteurs, et à deux ans de la retraite, est forcée de quitter son poste.
Ces faits sont ensemble suffisamment graves pour être dénoncés publiquement. Le mépris ne peut pas servir de politique de gestion des ressources humaines. L’instauration de conditions de travail sereines doit prévaloir. Il y va de la santé des personnels et, par la même, du bon fonctionnement de notre académie auxquels nous sommes extrêmement attachés.
Bien évidemment, nous sollicitons une audience pour aborder avec vous ces questions et alertons les représentant-es en CHSCT.
En l’attente de vous lire, recevez, Monsieur le Recteur, l’expression de nos sentiments respectueux.