DECLARATION DES REPRESENTANTS DES PERSONNELS A LA REUNION DU CHSA du mardi 29 juin 2010.

Madame le Recteur,

Les multiples réformes ayant entraîné des modifications dans l’organisation du travail des personnels, génèrent de plus en plus de VIOLENCES DANS LE TRAVAIL.

Nous dénonçons les risques psycho-sociaux  ainsi créés dans les établissement et les SOUFFRANCES consécutives à ces violences. Nous tenons à vous alerter officiellement car il vous incombe de mettre en place les moyens pour les éviter.

La santé des personnels vous est confiée de par la loi.
Vous devez tout mettre en œuvre pour la préserver :

- par des visites médicales à l’aide des personnels de santé, pourtant maintenus en sous-effectif,

- par des réponses aux questions posées dans les cahiers CHS (-CT),

- par l’organisation de la prévention des risques professionnels notamment à l’aide du Document Unique dans lequel nous entendons que les risques psycho-sociaux figurent en bonne place…

Des causes externes et internes ont été dénoncées par les personnels. Elles portent sur la question générale de l’ORGANISATION DU TRAVAIL :

- des moyens insuffisants diminuant les possibilités de dédoublement des classes pour les élèves difficiles ou en difficulté

- une répartition de ces moyens ne permettant pas à tous les élèves d’avoir les heures de cours pour se présenter aux examens

- des référentiels et des réglements d’examen non précisés à quelques mois des épreuves

- des formes de « menaces » incitant les enseignants à changer d’emploi (enquêtes sur les projets personnels d’avenir professionnel)

- des mutations « imposées » vécues comme arbitraires, discutées entre chefs d’établissement sans qu’aucune commission paritaire de représentation des personnels ne soit consultée

- des inspections culpabilisant les enseignants voire intentatoires à leur santé morale par le stress qu’elles peuvent engendrer

- des heures supplémentaires en grand nombre, proposées et reproposées. Qui ne comprendrait pas qu’il s’agit-là d’une pression pour les accepter ?

- la mise en place de conseils pédagogiques visant à contourner les représentations des personnels, par les aspects parcellaires de la réflexion sur les conditions de travail des équipes

- des sous-effectifs chroniques (tous personnels)

- des dépassements « d’heures normales de travail »  (conseils de classe et autres réunions de travail) à tel point que des enseignants ne savent plus quand leur travail s’arrête

- des salles de cours peu ou pas insonorisées

- des machines outils interdites aux élèves de moins de 18 ans parce que hors normes de sécurité, mais utilisables par tous, obligeant des enseignants à une surveillance constante. Quand seront-elles remises aux normes ?

- des ateliers non nettoyés, dont certains avec des particules cancérigènes (bois et fer)

- la présence « oubliée », semble-t-il, d’un produit extrêmement toxique parce que radio-actif, le Polonium, dans un établissement du Calvados

- l’obligation pour les personnels enseignants de demander leurs visites médicales périodiques du travail pourtant de droit

- des visites d’élèves en stage avec des véhicules personnels

- etc…

N’oubliez pas que :

- le croisement et/ou la conjonction de ces multiples facteurs peuvent avoir des conséquences dévastatrices : sentiment d’inutilité, de travail mal fait, d’épuisement en fin de carrière, stress, etc…

- plusieurs enseignants se sont déjà suicidés dans notre académie ces derniers mois.

Des tribunaux  punissent les employeurs à l’origine de telles pratiques… les obligeant ainsi à changer de politique (arrêt des mutations arbitraires, etc…).

Nous attendons de vous et de notre institution l’arrêt de ces méthodes d’organisation du travail et de gestion des personnels préjudiciables tant à notre santé qu’au bon fonctionnement de l’Education Nationale.

Nous vous demandons d’intervenir dans ce sens.

Enfin, concernant le fonctionnement de cette instance - est-ce à l’image de la gestion des risques telle que pratiquée dans l’académie ? - les documents de travail ne sont pas envoyés avec l’ordre du jour mais remis aux participants pendant la réunion ce qui ne permet pas de préparer sérieusement le travail.

Cette preuve de manque de sérieux terni encore plus l’image de notre institution et vous place pour l’histoire, en situation de déni de la représentation des personnels à laquelle nous sommes ici attachés.

Nous vous prions de croire, Madame le Recteur, en notre attachement au service public de l’Education Nationale.


Télécharger le document

Recherche

Faits marquants en image

En ligne actuellement

Nous avons 89 invités en ligne