|

GUYANE : GRÈVE GÉNÉRALE
La Guyane, plus grand département français cumule :
- plus de 3000 enfants de 3 à 16 ans non scolarisés ;
- plus d’un tiers de jeunes en situation d'illettrisme ;
- 45% de chômeuses et chômeurs chez les moins de 25 ans (INSEE).
Cet abandon de la jeunesse comme de la population par les institutions a conduit à un mouvement social d’ampleur qui en quelques jours a déclenché la grève générale.
SUD Éducation Guyane s’est joint au mouvement dès son origine et s’investit sur le terrain des luttes (tenue des piquets, soutien logistique, participation à la construction des revendications).
Voici la plate-forme de revendications pour l’éducation portée par les syndicats :
- Infrastructures scolaires : plan de construction de 5 lycées (Maripasoula, Macouria, Saint-Georges, Matoury, Saint-Laurent), 10 collèges et 500 classes de primaire en utilisant les matériaux locaux. Gratuité des transports scolaires et de la restauration en favorisant les produits locaux, fourniture de matériel pédagogique pour tous les élèves.
- Politique académique : Valider le principe de la mise en place d’une politique académique adaptée avec l’introduction officielle dès la rentrée prochaine de l’étude des langues maternelles, de l’histoire-géographie du territoire, des sciences en s’appuyant sur les structures technologiques, de recherche et de l’environnement naturel guyanais. Mise en place d’un projet académique sur 5 ans avec gouvernance stable et au fait des réalités guyanaises. CDIsation des contractuel-les et embauche de 400 ILM (Intervenant-es en Langues Maternelles). Ouverture de filières en relation avec le développement (biodiversité, or, spatial, eau, sciences du vivant et du sol, langues…)
- Université : Construction du pôle de Saint-Laurent, création de 20 postes, versement automatique de la taxe professionnelle du CSG (Centre Spatial Guyanais) pour la formation continue. Ouverture et stabilisation de filières en relation avec le développement.
- Désenclavement, construction de la route de Bélizon à Maripasoula pour l’accès de tou-tes les élèves (écolieres, collégien-nes, lycéen-nes et étudiant-es) à l’éducation.
Elle s’intègre à la plate-forme unitaire inter-catégorielle qui est cours d’élaboration.
SUD Éducation Guyane demande à tous les syndicats SUD Éducation de soutenir, de relayer et de participer à l’amplification du mouvement actuel !
Pour suivre le dossier, regardez ici.
PAS DE BANQUIER-E DANS NOS CLASSES !
L’opération nationale « J’invite un banquier dans ma classe » est initiée par la Fédération Bancaire Française dans le cadre de la « Semaine européenne de l’argent », avec le soutien de l’Éducation nationale. Elle vise à placer des élèves de CM1 ou CM2 « dans des situations de la vie où ils doivent faire des choix concernant l’argent et leurs premiers achats. » Il s’agirait donc, pour eux, via un jeu d’éducation financière, de donner à l’élève « les clés d’une maîtrise responsable de son budget ».
SUD éducation vous invite pour sa part à participer à l’opération « Je n’invite pas de banquier-e dans ma classe »...
Nous nous indignons que l’on puisse parler de « budget » qu’il faudrait « maîtriser » pour des enfants de 9 à 11 ans. Et que feront les enfants qui n’ont pas de « budget » ? Seront-ils et elles « hors jeu » ?
Le Ministère de l’éducation nationale dévoie une nouvelle fois le service public d’éducation et l’instrumentalise au profit d’intérêts privés. On réduit ainsi les jeunes élèves à des consommateurs et consommatrices en puissance, manipulables à merci puisqu’il est question de diriger leurs choix concernant leur argent par le biais d’une activité dite « ludo-pédagogique ».
Éduquer, ce n’est pas conforter les hiérarchies et l’ordre social.
Les valeurs portées par SUD éducation sont à l’opposé de celles de l’école-capitaliste.
L’école doit être un outil d’émancipation des êtres humains et non de leur soumission à la finance et à la marchandisation généralisée.
L’école n’est pas une entreprise, l’éducation n’est pas une marchandise !
REFONDATION, 5 ANS APRÈS… TRISTE BILAN
Alors que s'est tenu, le 23 mars, le dernier CSE de la mandature actuelle, nous souhaitons revenir sur certaines des annonces faites par la ministre à l'occasion de la publication de la circulaire de rentrée scolaire. Ces annonces, en forme de satisfecit sur la refondation de l'école, entérinent des mesures que, pour beaucoup, nous avons combattues.
Où sont les 60 000 postes ?
Nous considérons que contrairement aux affirmations du ministère, la promesse de création de 60 000 postes ne sera pas tenue. Il n’y aura eu que 35 200 postes vraiment créés depuis 2012, tout compris (1er et 2nd degrés, enseignement agricole, supérieur et non enseignant-e-s, privé compris).
Au total, sur le terrain, les créations de postes n'auront pas comblé la purge antérieure de 80 000 postes.
Extension du domaine de l’autonomie...
Après l’autonomie des universités et son développement dans les lycées, la réforme des rythmes scolaires et la réforme du collège auront étendu la territorialisation du service public d’éducation, la mise en concurrence et la caporalisation. Car partout, ce ne sont pas les équipes pédagogiques et les personnels qui ont la main. L’autonomie affichée est celle des hiérarchies et pouvoirs locaux, à l’opposée des perspectives d’autogestion que nous défendons.
Une aberrante réforme des rythmes
La réforme des rythmes scolaires n’en finit pas de semer désorganisation et fatigue, sans bénéfice ni pour les élèves ni pour les personnels, bien au contraire. La mise en avant de l’intérêt de l’enfant par le ministère pour justifier sa réforme est démentie par les faits et par ses arbitrages sur le calendrier scolaire, qui se sont fait en faveur des profits de l’industrie du tourisme. Qu'il s'agisse des rythmes annuels ou des rythmes hebdomadaires, il n’y a aucune cohérence éducative dans les décisions ministérielles, qui ne prennent en compte ni le temps de l’enfant dans sa globalité ni le temps de travail des enseignant-es.
Une réforme du collège inégalitaire
La réforme du collège est présentée par la ministre de l’éducation comme assurant d’avantage d’égalité. Avec d’importantes disparités et le renforcement des inégalités territoriales elle n’atteint aucunement cet objectif affiché. Le dévoiement d’approches pédagogiques des enseignements n’est pas le moindre vice de cette réforme, qui entraîne en outre une très forte surcharge de travail pour les enseignant-es et une augmentation des pressions hiérarchiques.
Pour poursuivre ce triste bilan …

MOUVEMENT DÉPARTEMENTAL
• Saisie des voeux : du 1er au 17 avril
Un journal consacré à ce mouvement vous a été envoyé.
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin d’aide.
RÉUNION D’INFORMATIONS SYNDICALES
SUD Éducation Calvados organise une réunion d’informations syndicale le mercredi 5 avril de 14h à 17h dans ses locaux, 8 rue Ampère à Cormelles-le-Royal. Vous pourrez, entre autre, y poser toutes vos questions relatives au mouvement.
Vous pouvez déduire ces 3 heures de vos 108 heures annuelles. Vous devrez alors en avertir votre hiérarchie.
Vous trouverez ici un modèle de lettre à envoyer à votre supérieur-e.
ET SI ON PARQUAIT LES ÉLÈVES SN ENSEMBLE ?
Tous les ans, c'est la même chose ! Au moment où les services commencent à préparer la prochaine rentrée, ils trouvent toujours un nouveau truc pour nous faire râler : l'année dernière, c'était la fermeture du collège de Cabourg…
Cette année, c'est la filière Systèmes Numériques qui trinque : toutes les classes de Première et Terminale devaient être implantées au lycée de Condé en Normandie !
Un collectif de parents, enseignant-es et élèves, soutenu par SUD, a dénoncé cette aberration, a fait une pétition, rencontré le Recteur et le Président de région ! Le projet est repoussé d'un an ! Seul le combat collectif paie !
LE DÉSASTRE NUCLÉAIRE EST TOUJOURS EN COURS
Après six années, la catastrophe nucléaire de Fukushima n’est toujours pas près de s’achever. Les discours ont beau être tourné vers le futur, la réhabilitation des zones contaminées, le retour programmé des populations déplacées et les futurs jeux olympiques prévus à Tokyo en 2024, la situation reste désastreuse sur place.
D’un autre côté les incidents se multiplient sur les sites nucléaires en France en ce début d’année et heureusement cela reste sans conséquence sanitaire majeure.
Continuons donc de nous battre pour l’arrêt du nucléaire en France avant la catastrophe. Une manifestation en ce sens a eu lieu le 11 mars dernier à Paris en soutien aux populations japonaises touchées par la catastrophe de Fukushima et des mobilisations sont prévues le 26 avril prochain jour anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl (31 ans déjà !). Du côté de Bure des initiatives sont prévues le 20 mai et à la mi-août.
Pour lire l'intégralité du numéro de Solidaires écologie, regardez ici.
CHÔMAGE - PRÉCARITÉ : HALTE AUX IDÉES REÇUES !
Ce livre collectif est à l’initiative du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) et de l’association des Amis du MNCP/Partage. Il a été coordonné par Jean-François Yon, militant et responsable associatif, qui a notamment été président, de 2004 à 2010, du Mouvement national des chômeurs-chômeuses et précaires, et à l’initiative de la création d’une de ses associations locales, « Ensemble contre le chômage », à Vannes en 1994.
Ken Loach, préfacier du livre, a reçu la Palme d’or à Cannes en juin 2016 pour son dernier film, « Moi, Daniel Blake », qui retrace le parcours du combattant des chômeurs et précaires au Royaume-Uni.
A partir du 21 mars, de courtes vidéos paraîtront chaque mardi à 12h jusque fin avril - début mai sur la page facebook du livre, sur sa page twitter (https://twitter.com/Halteidrecues), ainsi que sur une chaine Youtube.
Retrouver l'article dans sa totalité et les vidéos ici.