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Femmes et précarités : |
Non, Monsieur Macron, la précarité ne se limite pas aux contrats courts de moins d’un mois
Pour les femmes, la précarité, c’est :
- A travail égal, des salaires inférieurs de 26 % à ceux des hommes
- Des contrats à temps partiel pour près d’un tiers d’entre elles (7 % des hommes),
- Des retraites inférieures (780€ en moyenne) de plus de la moitié de celles des hommes
- La suppression massive des contrats aidés, en grand majorité occupés par des femmes
- La flexibilité accrue dans des secteurs où les femmes sont majoritaires: grande distribution, nettoyage, aides à domicile...
- Davantage d’embauches en CDD
Cette précarité est aggravée par les dernières lois et ordonnances travail :
durée et nombre de renouvellements de CDD renvoyés aux accords de branche, droits familiaux (congés enfants malades, maternité...) renvoyés aux négociations au sein de l’entreprise. Or, lorsqu’on sait que les secteurs majoritairement féminins sont des déserts syndicaux, cela n’ira sûrement pas dans le sens des travailleuses.
Quand la précarité avance, la dépendance au conjoint s’accroit, l’autonomie recule, d’autant que de nombreux droits sont calculés sur les revenus du foyer et non individuellement : CMU, ASS, APL, RSA,
C’est notamment pour cela que nous revendiquons des droits sociaux individuels, un salaire égal pour un travail égal, la suppression des contrats à temps partiels imposés ....
Trop, c’est trop et quand c’est trop, il faut se rassembler : lutter pour une égalité femmes et hommes, c’est lutter contre la précarité, c’est lutter pour toutes et tous.
Les femmes de ménage à la Gare du Nord à Paris, au Holliday Inn de Clichy, des travailleuses dans les Ehpad ont fait des grèves longues et victorieuses pour leurs conditions de travail, leur salaire. Ceci ne peut que nous encourager à prendre toutes ensemble nos luttes en main.
A l’occasion du 8 mars, journée internationale de lutte
pour les droits des femmes, nous osons proclamer :
Pour les femmes,
8 mars toute l’année !