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Commission Administrative Paritaire Académique pour les Psychologues de l'Education nationale 12 février 2020 |
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Le 5 décembre, une mobilisation historique par son ampleur, sa durée et sa détermination, s’est enclenchée contre le projet de réforme de retraites. À
l’Éducation Nationale, nous étions 700.000 en grève ce jour. Depuis, des mobilisations d’ampleur ont lieu chaque semaine sans discontinuer. Malgré la
farce permanente qu’est devenu le débat politique : entre mensonges, manœuvres grossières, ordonnances et matraques ; nous ne sommes pas dupes.
Et face à des dirigeants sourds, les colères continuent de s’agréger.
En parallèle, la destruction du service d’information et d’orientation continue et laisse les Psychologues de l’Education Nationale EDO dans l’incertitude sur leur avenir au sein des CIO et sur les missions effectives.
Au CIO place de la Mare, les conditions de travail se dégradent avec des bâtiments qui ne sont plus entretenus (fuite d’eau, ..) et là aussi les collègues
n’ont aucune information sur leur future localisation. C’est aussi un manque de postes en particulier dans les secteurs ruraux (secteur à plus de 2000 élèves pour certains psychologues) et des postes qui n’ont pu trouvé de candidats titulaires en juin faute de recrutement ?
En lien avec l’ordre du jour de cette CAPA, nous observons à nouveau les conséquences du protocole PPCR sur lesquelles nous avons déjà alerté : l’augmentation de la part de l’arbitraire dans l’évaluation des personnels.
Il s’agit surtout d’une évaluation hiérarchique dont la finalité consiste à classer les collègues et mettre en place des avancements de carrière différenciés en fonction d’une grille d’évaluation dont le contenu est contestable puisqu’il se compose avant tout de « savoir-être » et de « savoir-plaire ». Les collègues évalué·es sont ainsi invité·es à se vendre, comme auprès d’un employeur privé pour obtenir une quelconque prime.
Alors qu’à échelon équivalent les revenus des enseignant·es, par rapport à l’inflation, ont chuté d’au moins 30 % depuis 1980, on apprend l’augmentation indécente des rémunérations sous forme de primes des rectrices, recteurs et des Dasen. Alors que le ministre promet une revalorisation de nos salaires en soi- disante compensation de la baisse de nos futures pensions induite par la réforme en cours du système des retraites, on apprend que le conseil d’État dénonce le caractère anticonstitutionnel de cette dernière.
Une réelle revalorisation pour tous·tes ne peut passer que par l’augmentation substantielle de la valeur du point d’indice. Pourtant là encore, les dernières
prévisions budgétaires du gouvernement tablent sur le maintien du gel de ce point jusqu’en 2022.
À cela s’ajoute la rupture conventionnelle à l’initiative de l’administration, qui est entrée en vigueur par décret le 31 décembre dernier. Cette mesure n’est autre qu’un licenciement déguisé : en signant une rupture conventionnelle, l’agent·e démissionnerait contre une indemnité, et ne pourrait plus prétendre à un emploi dans la Fonction Publique à moins de devoir rembourser son indemnité en cas d’un nouveau recrutement. Il s’agit donc d’une nouvelle attaque contre le statut de fonctionnaire, un nouvel outil au service d’une politique managériale.
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