Communiqué de SUD Éducation Calvados et Solidaires

Le numérique, c’est fantastique !

Pour la pédagogie, cela reste à prouver…

 

A l’instar de nombreux établissements en France, une fièvre numérique s’est emparée de l’Université de Caen Normandie, dont l’objectif est de transformer les pratiques pédagogiques des enseignant.e.s. Cette orientation politique est pilotée par une vice-présidence en charge des transformations pédagogiques et appliquée par le Centre d’Enseignement Multimédia Universitaire (CEMU), épaulé par le recrutement de nombreux ingénieur.e.s pédagogiques ayant pour mission de prêcher la bonne parole numérique dans les composantes. Sans remettre en cause la bonne foi de ces agent.e.s, en situation parfois précaire et envoyé.e.s au front face à des enseignant.e.s en partie réticent.e.s, il faut souligner ce que cette dénomination – ingénieur.e pédagogique – dit de notre époque.


Cette vague « modernisatrice » s’accompagne en effet d’une novlangue ésotérique, sorte de gloubi-boulga technomanagérial, dans laquelle « syllabus » et « hybridation » côtoient « approche projet » et « mode agile », sans oublier la « certification des compétences par des badges » ou « le développement des soft skills » (c’est-à-dire des compétences douces, telles que la créativité ou l’empathie). On ne peut s’empêcher de penser à la campagne d’affichage élaborée par le personnel et les étudiant.e.s mobilisé.e.s de l’Université de Tours en réaction à l’invention du terme « coopétivité » par la ministre de l’ESR, Frédérique Vidal.

 


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