 |
SUD Education Calvados |
 |
Déclaration de SUD Education Calvados
au CTSD du 02 février 2012
Mesdames, Messieurs,
L’année 2012 débute difficilement pour l’ensemble de la population et en particulier pour les personnels de l’éducation nationale …Depuis trop longtemps nous subissons la casse du service public de l’éducation nationale.
Le CTSD auquel nous participons aujourd’hui va avoir pour fonction principale de gérer l’austérité, la pénurie et le désengagement de l’État en matière d’Éducation.
SUD EDUCATION s’alarme de cette situation catastrophique et évoque un véritable massacre !
Massacre du service du public d’éducation, massacre de nos conditions de travail, massacre de la réussite de nos élèves, massacre des RASED….
La situation dans notre département est la suivante :
- Dans le 1er degré, on annonce 469 élèves en moins et la suppression de 88 postes.
- Les RASED sont définitivement enterrés : 47 postes supprimés !
- Dans les collèges, on annonce 33 élèves en moins et la suppression de 47 postes !
Cette liste non exhaustive de chiffre va se traduire par :
- Des fermetures de classes, d’établissements impliquant des effectifs plus lourds et dégradant ainsi les conditions de travail de nos collègues et les conditions de réussite de nos élèves.
- Des réseaux d’aide ne pouvant plus répondre aux besoins des élèves et des enseignants.
- La fin des postes de langue.
- La suppression du statut de ZIL.
A cela vient s'ajouter la suppression de 10% des postes dans les lycées professionnels.
Ce sont bien les publics les plus fragiles, ceux bénéficiant de l'aide des maîtres G et E, ceux orientés dans les lycées professionnels, qui vont subir de plein fouet la politique dévastatrice de notre gouvernement.
Malheureusement , les suppressions de postes ne sont pas le seul sujet d’amertume de nos collègues : les personnels sont aussi fragilisés par l’alourdissement de leurs tâches (LPC , histoires des arts , écoles du socle), par une rémunération parmi les plus faibles d’Europe, par le départ en retraite toujours repoussé, par l’instauration d’une journée de carence en cas de maladie, par la mise en place de nouvelles évaluations des enseignants et par des méthodes de gestion du personnel et d’organisation du travail qui génèrent stress et mal-être.
Comme vous avez pu le constater lors de la journée de grève du 31 janvier et hier lors des entrevues à l’inspection académique, ces multiples suppressions de postes suscitent des réactions extrêmement vives de la part de nos collègues, des élus de tous bords mais aussi des parents d’élèves.
Cette contestation n’est qu’un début et elle ne demande qu’à s’étendre si le gouvernement continue de s’entêter dans sa politique désastreuse de désengagement financier.
Mesdames, Messieurs, SUD Éducation s’insurge contre cette situation intenable et fera tout pour qu’elle cesse : nous encouragerons et soutiendrons tous les mouvements visant à stopper cette machine libérale infernale qui détruit tout sur son passage !
Refusons de tout réduire à la dimension économique, l’Éducation n’est pas une marchandise, l’École n’est pas une entreprise.