Déclaration CTSD
vendredi 25 janvier 2013

Au lendemain de la première journée de mobilisation départementale sur la refondation de l’école, nous sommes réunis aujourd'hui en CTSD pour échanger sur la préparation de la rentrée dans les collèges et les SEGPA et sur la répartition de la dotation horaire départementale. Sud Education dénonce la pauvreté des moyens alloués et le manque de courage politique pour financer une politique éducative ambitieuse. Le Gouvernement affirme toujours qu’il fait de l’éducation sa priorité et prétend vouloir "refonder" l’école. La réalité est très éloignée de ces discours.


La programmation budgétaire est très en-deçà des besoins. Elle ne permettra pas de recréer les postes supprimés alors qu’il en manquait déjà avant la purge subie sous Sarkozy. Elle se fait à postes publics constants, au détriment des autres services publics avec la poursuite de fait de la RGPP sous le nouveau nom de MAP.


Les politiques éducatives s’inscrivent dans la continuité de celles de ces dernières années, quelques corrections limitées mises à part. La loi d’orientation et de programmation a un contenu très pauvre. Les contre-réformes sont pour la plupart maintenues. Et d’autres sont programmées.


Les conditions de vie et de travail des personnels continuent de se dégrader. Certains projets du ministère vont encore aggraver cette situation. Les réformes de Monsieur Peillon, faites sans les personnels, sont dirigées très largement contre les personnels.


Concernant les collèges, en considérant les chiffres globaux de la dotation, nous notons une augmentation de 0,4 % (34 658h en 2012 à 34 808h en 2013) des moyens en heures entre les années 2012 et 2013 : le chiffre reflète parfaitement l'insignifiance des mesures prises en comparaison des pertes subies rentrée après rentrée, surtout en le comparant au 0,5% d'augmentation des effectifs : Où se situe le changement annoncé partout ?


A propos de l’offre d’enseignement, le rapport H/E moyen est en baisse continue (excepté lors de l’année 2007) depuis 2002 : une fois encore le nombre d’heures d’éducation que chaque élève reçoit de la part de l’État diminue pour la rentrée prochaine, passant de 1,32 en 2003 à 1,246 en 2012 et 1,233 en 2013. Exemple parfait de ce constat, le collège Dunois, qui doit accueillir à la rentrée 80 % des élèves en grandes difficultés du collège Jacquard voit ses moyens diminuer, le H/E passant de 1,25 en 2012 à 1,18 en 2013. Les moyens alloués aux enfants en difficultés notamment dans les SEGPA n’augmentent pas non plus.

Dans ces conditions, Sud Education ne peut pas considérer que la situation s'améliore : il nous semble que c'est ne pas se soucier des élèves et de leur réussite.
Evidemment les conditions de travail des personnels seront encore dégradées alors même qu'ils doivent obtenir de meilleurs résultats pour les élèves qui leur sont confié-e-s avec moins de moyens.

Quant à l’octroi de 10 postes d’enseignant-e-s pour 63 collèges dans le département du Calvados, Sud Education le compare à un saupoudrage de moyens sans efficacité ! En même temps le nombre d'Heures Supplémentaires Années augmente encore (plus 6%) le total représentant dans l'absolu 136 ETP.
Quand aux HSE distribuées au coup par coup et hélas aussi utilisées pour du soutien scolaire, leur nombre n'apparaît pas dans les tableaux des DHG.


Sud Education dénonce ces heures supplémentaires et réclame toujours qu'elles soient intégrées dans les emplois du temps des professeurs.


Concernant le 1er degré, même si l'Académie et le département se voient enfin attribuer des postes supplémentaires, le compte n'y est pas non plus, et la dotation est loin de permettre de satisfaire les besoins : comment ré impulser l'accueil des enfants de deux ans, attribuer surtout en le comparant au 0,5% d'augmentation des effectifs plus de maîtres que de classes, relancer la formation continue, revitaliser les RASED avec si peu de moyens ?


Pour l’école et ses personnels, nous exigeons les bases d’une véritable refondation :

 

  • L’abrogation des contre-réformes du précédent gouvernement (masterisation, aide personnalisée, SMA, socle commun, LPC, réformes des 3 lycées, Libertés et Responsabilités des Universités, …) et l’abandon des sanctions contre les militant-e-s.
  • Le retrait des projets inacceptables de V. Peillon, en particulier la décentralisation de l’orientation et de la carte de l’enseignement professionnel, et son projet de réforme des rythmes scolaires qui va dégrader encore les conditions de vie et de travail des personnels sans améliorer la situation pour les élèves.
  • Les conditions d’un véritable service public d’éducation et de recherche : baisse des effectifs par classe à tous les niveaux pour améliorer les conditions de travail et d’étude ; développement de RASED complets partout ; une vraie politique d’éducation prioritaire ; une carte scolaire garantissant la mixité sociale ; gratuité réelle de la maternelle à l’université ; l’argent public doit être réservé à l’école publique…

Télécharger le communiqué


Recherche

Faits marquants en image

En ligne actuellement

Nous avons 136 invités en ligne