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Fédération des syndicats |
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Déclaration CTSD du mardi 26 mars 2013
La rentrée 2013 devait enfin marquer la rupture avec les politiques précédentes. Alors que les moyens sont désormais connus, les politiques éducatives s’inscrivent dans la continuité de celles des dernières années, c'est à dire la casse du service public national d'éducation.
Concernant le 1er degré, avec 27 postes supplémentaires pour l’académie, dont 14 pour le Calvados, la dotation reste bien en deçà des besoins au regard des centaines de poste supprimés ces dernières années.
Nous déplorons également la suppression de 7 classes par rapport à l'an dernier et nous rencontrons encore des écoles à plus de 27 élèves par classe (Ouistreham, maternelle René Coty). Comment assurer un enseignement de qualité dans ces conditions et comment parler de la refondation de l'école qui nous était promise.
Aucun poste RASED n’est réimplanté laissant ainsi les élèves les plus en difficulté sans réponse adaptée et les équipes enseignantes démunies face à ces problèmes. Le dispositif « plus de maîtres que de classes » n’a pas vocation à supplanter ces personnels spécialisés. Si nous pouvons saluer la création de ce dispositif, visant à mettre en place de nouvelles organisations pédagogiques, réclamées depuis plusieurs années nous sommes désolés de constater que sa mise en oeuvre se fait au détriment de l’allègement des effectifs de classe. Comment innover à moyens constants ? Ainsi certaines des écoles victime d’un retrait de poste se voient proposer un poste de maître supplémentaire. Ce n’est pas une réponse recevable. Sans compter que la mise en place départementale des personnels concernés par ce dispositif se fera hors mouvement sur proposition du conseil des maîtres et validation des IEN. Où est l’égalité de mobilité des enseignant-e-s ?
Pour ré-impulser l’accueil des enfants de 2 ans seulement 4,5 postes seront créés à la rentrée. Et comment faire dans les cas de ½ poste ? Qui fera l’école à ces élèves l’après-midi ou les 2 autres jours ? Du personnel communal mis à disposition par la mairie comme le proposent déjà certaines communes ?
Tout ceci est responsable de la dégradation des conditions de vie et de travail des collègues et les projets actuels ne feront qu’aggraver un peu plus cet état de fait. A cet égard, nous vous conseillons très vivement la lecture du rapport N° 601 du Sénat à ce sujet, par la Sénatrice Mme Brigitte GONTHIER-MAURIN, dont le premier point s’intitule, « UN CONSTAT : LA SOUFFRANCE ORDINAIRE DES ENSEIGNANTS ».
L’emprise grandissante des collectivités territoriales dans le domaine éducatif est scandaleux et nous révolte car seuls les professeurs des écoles sont garants d'une pratique pédagogique émancipatrice et soucieuse de la réussite de tous les élèves.
Les inégalités territoriales vont s'accentuer. Certaines collectivités pourront assurer des activités péri-scolaires de qualité, d’autres pas. Nous craignons qu’à terme l’Education Nationale ne soit plus qu'une vue de l'esprit, que les écoles soit régionalisées et que les professeurs des écoles soient spoliés d'une grande partie de leurs attributions.
Concernant les collèges, nous déplorons pour la rentrée prochaine un manque évident d’amélioration :
En effet, à quoi vont servir les 10 postes attribués à l’académie à répartir dans les 63 établissements du Calvados (plus ceux de l’Orne et de la Manche) ? Pour quelle efficacité, nous attendons votre réponse.
Nous ne sommes pas dupes de ce qui reste un effet d’annonce, cette micro dotation n’apporte rien, ou alors ça ne sert qu’à l’autosatisfaction des autorités académiques.
Pour exemple, où allez-vous distribuer les moyens horaires du dispositif Eclair récupérés par la fermeture du collège Jacquard ? Une partie insuffisante est donnée au collège Dunois alors que ce dernier va accueillir une centaine d’élèves de l’ancien secteur de Jacquard.
SUD Éducation dénonce donc une fois de plus l’indigence des moyens soit disant supplémentaires, alors que les demandes sont fortes pour enfin travailler dans de meilleures conditions pour l’ensemble des personnels et le souci de la réussite de nos élèves, la seule création que vous allez générer c’est de la frustration.
La nouveauté, c’est hélas du travail en plus pour les enseignant-e-s avec la mise en place de la liaison CM2/6ème : les réunions préparatoires, les élaborations de projets, leur application, leur suivi, leur évaluation, tout ça bien sûr non inscrit dans l’emploi du temps des professeur-e-s.
Voilà encore un alourdissement des tâches qui s’ajoute à la dégradation des conditions de travail. SUD Éducation veut des réformes, mais pas celles que vous mettez en place.