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Fédération des syndicats |
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Déclaration CAPA du 16 décembre 2013 sur l’avancement.
La plupart des organisations, réunies en Intersyndicale Enseignement Professionnel, ont écrit début novembre au ministre pour l’interpeller une nouvelle fois sur les multiples problèmes liés à la généralisation du CCF et sa mise en oeuvre. Depuis, deux réunions ont eu lieu avec la DGESCO : les rencontres ont porté sur des mesures d'ajustement possibles pour la rentrée 2014 concernant les CCF et les PFMP. À ce stade des discussions, il apparaît que les propositions de la DGESCO ne nous conviennent absolument pas. Notamment, l’introduction de l’évaluation en cours d’année, proposée par le ministère, risque au contraire d’accentuer les difficultés qui ont pourtant été mises à jour avec la multiplication des CCF. C'est pourquoi nos organisations syndicales se sont de nouveau réunies lundi 2 décembre. Dans ce cadre, elles interpellent de nouveau le ministre, qui ne semble pas mesurer l'urgence de la situation et lui demande une nouvelle fois d’organiser une consultation de l'ensemble de la profession et des usagers, que sont les lycéens, afin qu'un diagnostic précis et partagé puisse être posé et que les acteurs de terrain, premiers concernés, puissent être associés aux évolutions futures. Nous rappelons, ici, que Sud Education s’est toujours opposé à la généralisation du tout CCF et réclame le retour à des évaluations finales ponctuelles et nationales. Sud Education réclame aussi une baisse notable des semaines de formation en milieu professionnel.
Nous voulons aussi attirer votre attention sur l’ouverture du Lycée d’Ifs et le transfert du Lycée Rabelais et de la section Boulangerie-Pâtisserie du Lycée Laplace. L'inquiétude qui entoure ce déménagement est grande. De nombreuses questions posées par les personnels n'ont jamais eu de réponses ou les réponses sont restées très évasives. Aucun travail commun n'a eu lieu entre les équipes pédagogiques des lycées concernés.
La question de la capacité d’accueil, soit 750 places de lycéens se pose depuis l'origine du projet. A chaque fois que cette question est abordée, la Région et le Rectorat répondent que ce sera vu en temps utile. Mais maintenant alors que se prépare la rentrée 2014, des informations et des rumeurs circulent :
- les élèves de baccalauréat professionnel "technicien conseil vente en alimentation" seraient recrutés à 36 soit 3 groupes de 12,
- les classes seraient donc de 36 élèves en enseignement général,
- la section de CAP « Agent polyvalent de restaurant » du lycée Camille Claudel serait transférée à Ifs,
- de même pour le Bac Pro « Hygiène, Propreté et Stérilisation » formation assurée jusqu’à présent au lycée Jean Jooris de Dives sur mer ...
Ces modifications prévisibles et pressenties de structures pédagogiques inquiètent élèves, parents d’élèves et personnels des quatre établissements concernés !
Mais au-delà et de manière plus dramatique, cela entraînera une souffrance aggravée pour les personnels qui seront prévenus très tardivement de mesure de carte scolaire. Pour ces raisons, Sud Education Calvados demande la tenue d’un CHSCT A extraordinaire où seront abordées toutes les questions qui se posent sur l’ouverture du lycée d’Ifs.
Comment peut-on espérer créer un lycée avec une ambiance de travail positive et dynamique quand on envisage de rassembler dans un climat déjà dégradé, des équipes déplacées contre leur gré, prévenues au dernier moment, et en attente de réponses claires et objectives ?
Nous ne pouvons terminer cette déclaration sans revenir sur l’évènement tragique qui s’est produit lors de la rentrée. L’un de nos collègues PLP a mis fin à ses jours. Dans cette situation, faire face est toujours difficile et quelque fois impossible. Malgré de nombreux suicides dans l’Éducation Nationale, le ministère n’a toujours pas pris la mesure de ces actes dramatiques. Nous dénonçons cette attitude qui consiste à refuser de remonter aux causes de l’événement. C’est pourquoi nous demandons la tenue d’un Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail extraordinaire au cours duquel nous demanderons une enquête afin de déterminer la part des conditions de travail dans ce geste désespéré.