Comme à chaque séisme économique, les forces de la finance et des multinationales utilisent cette conjoncture pour détruire ce qui reste de droits et acquis sociaux, et renforcer leur domination.
En Europe comme ailleurs, les gouvernements et les forces politiques, avec l’assentiment d’une partie des forces syndicales, convertis à la loi du profit et à la concurrence « libre et non faussée », infligent depuis des décennies, des régressions sociales toujours plus radicales, transfert sur les citoyen-nes les coûts des crises du capital, sapent les fondements des protections sociales et des services publics, et dénient le danger écologique généré par le productivisme.
Quelle société voulons-nous ? Une société où le coût humain, le coût financier, le coût pour la société, et le coût écologique, nous rapprochent de la barbarie, ou un autre monde, fondé sur la sauvegarde des biens communs et de la planète, de la solidarité, le partage des richesses, et l’égalité ? Un monde où les capitalistes nous coûtent cher ou un monde où la solidarité et l’égalité nous enrichit mutuellement ?
Loin de rompre avec les politiques néolibérales, Hollande et son gouvernement ont poursuivi l'offensive menée par leurs prédécesseurs pour faire régler par les salariés-es et la majorité de la population, la facture de la crise. En deux ans, les attaques se sont enchaînées : loi dite de « sécurisation de l’emploi », contre réforme des retraites, réductions de cotisations sociales concédées aux entreprises grâce au CICE, dérisoire revalorisation du SMIC, gel du point d’indice des fonctionnaires. Et comme si cela ne suffisait pas, François Hollande persiste à maintenir le pacte de responsabilité au profit des capitalistes (actionnaires, banquiers, patrons…), par une nouvelle baisse de cotisations sociales acquise quelle que soit la situation dans l’avenir. Le soit-disant pacte de « solidarité », annoncé par François Hollande, au lendemain de la raclée électorale des municipales, traduit un grand mépris pour les couches populaires qui ne demandent pas l’aumône mais une véritable répartition des richesses, qui passe notamment par une augmentation du SMIC, du point d’indice dans la Fonction publique, et une politique fiscale plus juste et écologique.
Ce pacte de responsabilité est un pacte perdant-perdant pour les salarié-es, auquel malheureusement certaines organisations syndicales ont apporté leur caution. Au contraire, les équipes syndicales ont le devoir de le dénoncer et le combattre sans relâche, dans les entreprises, dans les localités, pour éviter de nouvelles régressions sociales.
LE COUT HUMAIN DU CAPITAL EST MONSTRUEUX
LE COUT ECOLOGIQUE DU CAPITAL PEUT DEVENIR IRREVERSIBLE
LE COUT FINANCIER DU CAPITAL EST FARAMINEUX
LE COUT DU CAPITAL POUR LA SOCIETE EST DESTRUCTEUR