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Fédération des syndicats SUD Education 11 JUIN, « RÉCUPÉRATION » DU 2 SEPTEMBRE |
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Refusons le travail gratuit !
V. Peillon a décidé de nous faire « récupérer », le mercredi 13 novembre et le mercredi 11 juin, la journée de pré-rentrée du lundi 2 septembre, que nous avons pourtant déjà travaillée… . Il faut s’opposer à cette logique du travailler plus (et gagner pareil) . La fédération SUD éducation appelle à refuser de travailler deux fois une journée, qui plus est sans être payé . Un préavis de grève national couvre l’ensemble des personnels du 1er et du 2nd degrés . Nous appelons les personnels à faire grève le 11 juin ou à boycotter ce travail gratuit par tous les moyens proposés localement par les organisations syndicales
Le 11 juin comme le 13 novembre, au prétexte que les élèves devraient bénéficier de 36 semaines d’enseignement, le ministère veut nous faire « rat-traper » le lundi 2 septembre, jour de pré-rentrée des enseignant-e-s (même s’il y a eu beaucoup de confusion : voir l’encart de clarification ci-contre).
Pourtant, affirmer dans la loi que les élèves ont 36 semaines de cours n’implique nullement qu’elles doivent toutes être complètes. Et pour cause, elles ne le sont de toute façon pas ! Il est aberrant de demander aux personnels de rattraper cette journée de prérentrée en invoquant un nombre précis de jours d’école pour les élèves alors même que le zo-nage des vacances provoque, de fait, un nombre de journées scolarisées qui n’est pas le même sur l’ensemble du territoire (certains jours fériés tombant dans ou hors des vacances selon les cas).
L’incompréhension et une légitime exaspération s’installent chez les personnels que le ministère veut obliger à travailler un jour de plus pour récupérer une journée déjà travaillée. Nous demandons donc au Ministre de revenir sur cette journée présentée comme du rattrapage.
Sortir de la confusion
Autour de ce « rattrapage », la plus grande confusion a régné, chez les collègues, mais surtout du côté de l’administration. Ici, on confondait avec la 2e journée de prérentrée. Là, avec une récupération des congés de la Toussaint. Ailleurs, avec la journée de Solidarité (ex. « lundi de Pentecôte »)… La réalité est pourtant claire : c’est bien le lundi 2 septembre que nous devons rattraper le 13 novembre et le 11 juin après-midi. Pour preuve, voi-ci les explications fournies par le Ministère en commen-taire au calendrier scolaire 2013-2014 :
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Notre temps de travail explose !
Les obligations de service des enseignant-e-s (c’està- dire les heures « présence-élèves ») n’ont été modifiées ni en 1956, ni en 1969 ni en 1982, lors des diverses mesures de révision de la durée légale du travail. Pourtant la charge de travail des enseignant-e-s n’a cessé d’augmenter et de se diversifier.
Désormais, au-delà des tâches de préparation et de gestion des cours, se développe un ensemble de contraintes et d’activités « annexes », incontournables et dévoreuses de temps : conseils, réunions, concertations, orientation, etc. Deux études sur le temps de travail des enseignant-e-s en 2010 ont été publiées le 13/07/2013 par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du Ministère de l’éducation nationale (DEPP). Elles confirment cette augmentation de la charge de travail.
La réalité du temps de travail des enseignant-e-s
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Il est temps de réagir et de revendiquer une diminution du temps de travail, en refusant toute flexibilisation ou annualisation, et donc en défendant la définition du temps de service par des maxima hebdomadaires de service diminués. Et a fortiori en refusant tout travail gratuit.
Combien de jours en plus ?
Le ministère veut nous faire rattraper une journée déjà travaillée, ce qui est une aberration manifeste. Mais cela vient s’ajouter à toute une série de journées qui nous sont imposées en plus, dans une spirale qui semble sans fin.
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La Fédération SUD éducation s’oppose à la « récupération » le mercredi 13 novembre 2013 et le 11 juin 2014 d’un jour déjà travaillé par les personnels.
SUD éducation appelle à la grève le 11 juin :
- Contre l’augmentation du temps de travail et le travail gratuit
- Pour la réduction du temps de travail, par semaine et sur la vie
- Pour une réforme des rythmes et un calendrier scolaire dans l’intérêt des élèves et de l’ensemble des personnels, dans le cadre d’une toute autre politique pour le service public d’éducation et pour ses personnels, ce qui suppose d’abroger la loi de refondation et ses décrets.
Selon les localités, divers modes de résistance à cette journée de travail gratuite sont proposés. Nous soutiendrons toutes les décisions prises collectivement par les équipes.