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Sud Education Calvados |
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CAPA du 10 juin 2014 - Mouvement INTRA des PLP
Pour commencer cette déclaration, SUD Education désire rappeler que lors du CAEN du 26 mai, la CGT, le SNUEP FSU et Sud ont dénoncé le développement de l’apprentissage dans les lycées professionnels et se sont insurgés contre le coefficient de 0.58 appliqué pour le décompte des heures d’enseignement devant apprentis. Le président de région, Monsieur Beauvais, ne pourra dire qu’il n’était pas au courant de la façon dont le rectorat veut instaurer l’apprentissage dans les EPLE via les UFA.
Dans la même dynamique de casse des lycées professionnels, la lettre de rentrée signée du nouveau ministre de l’Education Nationale est dans la même veine que les précédentes. On pourrait se satisfaire qu’une annexe y soit consacrée mais à sa lecture on voit bien que le ministre continue sa propagande pour le développement l’apprentissage. SUD fera tout son possible pour montrer que c’est une grave erreur de détruire la formation professionnelle sous statut scolaire pour la remplacer par l’apprentissage.
Malheureusement, l’apprentissage ne permettra pas de lutter contre le décrochage scolaire, ne permettra pas non plus ni de valoriser la formation professionnelle, ni de lutter contre les inégalités sociales. L’Etat doit assumer sa mission de formation professionnelle et celle-ci doit se faire au sein des lycées professionnels et sous statut scolaire. Les entreprises ont d’autres priorités que la formation. Le système économique libéral, capitaliste n’a pas vocation à former des jeunes adultes émancipés. Qui mieux que les enseignants pourrait assurer cette mission ? Personne.
Cette lettre de mission ne remet pas non plus réellement en cause le tout CCF et confirme aussi le nombre de semaines de PFMP ce que nous dénonçons.
Elle encourage aussi la labellisation des lycées et campus des métiers, qui doivent s’adapter aux contraintes économiques locales. L’école serait donc à la botte du système économique qui a besoin d’une main d’oeuvre docile et malléable à merci sans aucune considération de l’avenir à long terme des jeunes adultes.
Pour ce qui nous concerne aujourd’hui, le mouvement des PLP sera encore cette année très réduit de part les suppressions de postes qui se succèdent depuis plusieurs années et qui rendent les possibilités de muter très faible.
20 collègues font valoir une mesure de carte scolaire, 6 n’ont pas de poste pour l’instant.
Nous tenons à dénoncer une situation particulière pour les jeunes collègues de bio technologie titularisées cette année. Elles ont toutes été affectées dans l’Orne et ferons leur première année d’enseignement à plus d’une heure de leur domicile. Nous leur souhaitons tout le courage possible pour assumer cette situation très difficile d’un point de vue professionnelle et familiale.
Par ailleurs, en cette période d'examens, nous dénonçons aussi, les modalités proposées pour l'oral de rattrapage du bac pro, différentes des autres bacs, et qui sont toujours inacceptables. En effet une épreuve orale portant sur deux oraux en histoire-géographie et en maths-sciences physiques, peut permettre à un-e candidat-e d'obtenir son examen. Sud Éducation, depuis l'existence de cet oral, a lancé une campagne nationale de boycott, appelant les collègues à se mettre en grève pour ne pas cautionner cette mascarade faussement égalitaire.