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Déclaration à la Commission Administrative Paritaire Académique Professeur-es des Lycées Professionnels - juin 2019
juin 2019
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Nous commençons aujourd’hui l’examen des dossiers du mouvement intra- académique pour les enseignant-es PLP. Or, nous n’avons aucune perspective positive de la pérennité de cette instance. Les réformes de l’Éducation Nationale et de la Fonction Publique vont réduire considérablement l’importance de ces Commissions Paritaires, ne laissant que de maigres bribes d’espaces de fausse concertation aux élu-es syndicaux et syndicales, en leur ôtant leur rôle de représentation et de défense des collègues, leur rôle de contrôle de l’administration dans la gestion des personnels, tant dans leur avancement de carrière que dans le traitement de leurs projets de mutation.
Des réformes précipitées, bâclées, sans concertation, en contradiction totale avec la démocratie participative actuellement si vantée, des réformes uniquement capables de produire des sentiments de souffrance, d’injustice et de colère, n’ayant pour finalité que de:
– réduire la portée des CAPA, des CHSCT et affaiblir la représentation syndicale,
– supprimer des postes,
– casser les lycées professionnels,
– surcharger les classes,
– augmenter le temps de travail (2ème heure supp. imposée),
– détruire davantage la santé des personnels (les RSST sont déjà bien remplis),
– maintenir le gel des salaires,
– brader l’école inclusive en leurrant les parents,
– embaucher des contractuel-les plutôt que titulaires bien formé-es et mieux rémunéré-es,
– affaiblir la protection des travailleurs/euses,
– réprimer les contestataires,
– forcer la fusion des académies normandes,
– transférer les services d’orientation sous la tutelle des Régions ...
Qui, des personnels, des élèves, des familles, devant une telle liste, aurait encore confiance en nos dirigeant-es qui sont censé-es améliorer l’accès de tous et toutes à un service public de qualité ?
Dans cette volonté de « transformer l’École » et « moderniser la Fonction Publique », nous voyons la destruction accélérée de ces Services, tellement voulue pour les organismes privés en attente goulue de futurs bénéfices argentifères.
Pour paraphraser Clémenceau : l’Éducation est une affaire trop grave pour la confier à des gestionnaires.
Le gouvernement, par la violence de ses décisions, compte sur la résignation des enseignant-es et des personnels éducatifs et administratifs, mais ce n’est pas le constat que nous faisons, le mécontentement qui monte est bien réel.SUD Éducation se mettra toujours en travers de ces régressions. En effet, l’absence de dialogue et le mépris affiché par nos ministres des acteurs et actrices de terrain renforcent encore plus notre détermination à lutter contre l’idée d’une société à venir, soumise à la volonté d’une poignée d’entrepreneurs/euses liberticides, à lutter pour une école émancipatrice capable d’ouvrir les esprits sur notre monde.
Pour toutes ces raisons Solidaires, avec l’ensemble des autres organisations syndicales, appelle les personnels de la Fonction Publique à faire grève et manifester le 27 juin et affirme de nouveau son attachement aux valeurs du service public, affirme son attachement à une Fonction Publique et au Statut général de ses salarié-es, une Fonction Publique porteuse de l’intérêt général au service de toutes et tous.
En ce qui concerne le mouvement, on constate avec grands regrets que les possibilités de mutation des collègues sont très rares notamment dans le département du Calvados. Il est aberrant notamment que des collègues entrant dans l’académie se retrouvent faute de mieux sur des postes de TZR.
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