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1er degré
Halte à la précarité !
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Les contractuel-le-s enseignant-e-s sont une réalité dans le second degré depuis longtemps, avec près de 7% des personnels. En revanche, le premier degré était jusqu’à présent à l’abri. Dorénavant ce n’est plus le cas. Cette année encore, dans de nombreux départements, des dizaines d’enseignant-e-s précaires sont affecté-e-s dans des écoles.
En effet, depuis plusieurs années, les DSDEN ont de plus en plus recours aux enseignant-e-s contractuel-le-s pour couvrir les besoins éducatifs dans le premier degré.
C’est le résultat de deux phénomènes : d’une part les postes sont créés en nombre insuffisants ; d’autre part, les jurys ne pourvoient pas suffisamment les postes créés. Le niveau des candidat-e-s baisse, déplorent-ils, comme si c’était un phénomène inéluctable et que la masterisation n’était pas un frein énorme pour nombre de vocations.
Cette situation entraîne des dysfonctionnements considérables. Pour les élèves, les familles et les écoles, cela signifie des personnels non formés, parachutés devant des classes, sans aucune formation. Pour les personnels contractuels, cela signifie une absence de droits inacceptable, comparativement aux titulaires : absence de grille de rémunération et de modalités transparentes d’avancement, mobilité subie avec une affectation aléatoire hors de tout contrôle paritaire, aucune garantie de pérennité de l’emploi... Et pour tous, cela signifie une remise en cause du statut de fonctionnaire, celui-ci n’étant plus la norme incontournable dans les écoles, même pour les personnels enseignant-e-s.