Jeudi noir à la Caisse d’Epargne d’Ile-de-France


Après le mercredi bleu des patrons qui avaient offert une quinzaine de fourgons de gardes mobiles en guise de « négociateurs » à la manifestation des salariés grévistes venus réclamer leur dû au siège de la Caisse d’Epargne, les salariés avaient promis un jeudi noir à leurs patrons. Ils ont tenu leur promesse. Aujourd’hui, alors qu’ils en sont à leur 8ème jour de grève, les salariés grévistes, plus nombreux et plus motivés que jamais, ont décidé à l’unanimité de reconduire le mouvement.


Ce mouvement s’est amplifié lorsque les salariés ont vérifié que l’intéressement versé ce jeudi sur leur compte représentait à peine 10 % de celui versé l’année précédente. A cette annonce, de nombreuses agences et des services du siège ont débrayé pour rejoindre le mouvement.


A ce jour, les patrons refusent d’entendre les légitimes revendications des salariés et le président du directoire Bernard Comolet, n’est plus qu’un président fantôme qui, depuis le 13 avril date du début du conflit, refuse toute entrevue avec les représentants des salariés en lutte.


Preuve de son désarroi, le directoire de la Caisse d’Epargne d’Ile-de France a recours aux plus basses manoeuvres pour discréditer un mouvement de grève exemplaire, dynamique, responsable et d’une ampleur inégalée ces dernières années dans l’entreprise. Tous les moyens sont bons pour ce pitoyable directoire : mensonges, provocations, menaces… Les grévistes sont accusés de dégradations de matériel, de pressions inadmissibles sur les collègues, de séquestration des membres de la direction, de débordements injustifiables ! Rien que ça !


Ces accusations sont scandaleuses car elles sont de purs mensonges. Après une dizaine de jours de grève, les centaines de grévistes déterminés mais responsables qui assistent aux assemblées générales et participent aux actions décidées collectivement n’ont à leur actif qu’une dizaine d’ordinateurs débranchés dans quelques salles de formation, un membre du directoire retenu quelques dizaines de minutes dans une ambiance festive et bon enfant et surtout la diffusion d’une affiche avec la photo du président du directoire, ce cher (400 000 euros de salaire + 76 000 euros de part variable) Bernard Comolet, perdu de vue depuis le 13 avril. Voilà le bilan des « casseurs »… Mais que fait la police ?


Pour Sud, les casseurs, ce ne sont pas les grévistes mais les patrons du directoire qui cassent notre entreprise, détruisent nos emplois et brisent les vies de nombreux salariés par un harcèlement érigé en méthode de management.


Plus que jamais, la lutte continue pour la satisfaction de légitimes revendications :


- Le versement d’une prime compensant la perte de la rémunération du fait de l’effondrement de l’intéressement et de la part variable,
- Le refus de licenciements contraints et une réelle prise en compte des salariés en difficulté dans le cadre du PSE mis en place par les patrons.


Nous devons soutenir la mobilisation parisienne dont la victoire servira à l’ensemble du personnel.
Une caisse de grève a été ouverte pour les salariés de la CEIDF.
Les dons collectifs et individuels sont a adresser à : Sud CEIDF, 35 bd Sébastopol 75001 Paris.
Les messages de soutien sont a adresser à cette même adresse ou par Mail à : sudceidf@orange.fr

Télécharger le communiqué



Envoyez une carte postale à l'Inspectrice d'Académie de l'Isère !

CAMPAGNE DE SOUTIEN à Claude Didier, Rémi Riallan et Jean-Yves Le Gall

santionnés pour avoir refusé de ficher leurs élèves
Nous vous proposons d'envoyer l'une des deux cartes postales en PJ

(2 recto possibles, verso identique)

ou une autre carte postale (visuel  <http://retraitbaseeleves.wordpress.com/2010/03/28/cartes-postales-caisse-de-solidarite-cnrbe/> sur le site du CNRBE)

sous enveloppe à Madame l'Inspectrice d'académie de l'Isère, Cité administrative, 1, rue Joseph Chanrion, 38032 Grenoble Cedex 01


avec le texte suivant ou le texte de  votre choix :
Madame l'Inspectrice  d'Académie,

Les directeurs et directrices  d'école qui refusent de remplir Base élèves, défendent les droits des  enfants.
Ne les sanctionnez pas  !
Nous demandons que soient respectés les droits  des enfants et ceux qui les défendent !
Rendez  leurs postes de directeurs à Claude Didier, Rémi Riallan et Jean-Yves Le Gall  !

_________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________  L'Inspectrice d'académie de l'Isère a retiré leurs postes de directeurs d'école à Claude Didier et Rémi Riallan le  30 mars dernier et celui de Jean-Yves Le Gall en juin 2009, pour le simple  fait que ces enseignants refusaient de remplir le fichier Base  élèves.

Ainsi, l'Inspectrice  d'académie a choisi de ne respecter ni les recommandations du Comité  des droits de l’enfant des Nations Unies (1), ni  l'intervention de trois rapporteurs spéciaux des Nations Unies venant en  soutien aux directeurs menacés, au travers d'une lettre d'allégations adressée  au gouvernement français le 10 décembre 2009 (2) qui confère le statut de  défenseurs des droits des enfants à six directeurs isérois nommément cités,  parmi lesquels Claude Didier, Rémi Riallan et Jean-Yves Le Gall. Cette lettre  d'allégations exprimait notamment leurs craintes « quant au fait que les mesures disciplinaires prises à  l’encontre » des directeurs d’école refusant de  renseigner Base Elèves « soient liées à leurs  activités non violentes de promotion et de protection des droits de l’homme,  notamment du droit au respect de la vie privée ».

L'inspectrice  d'académie venait de prendre connaissance du rapport publié par les Nations  Unies le 12 mars 2010 qui faisait état de cette intervention et de l'absence  de réponse de la France, quand elle a décidé de sanctionner les directeurs  Claude Didier et Rémi Riallan (3).

Cette sanction contrevient à l'article 10 de la Résolution  53/144 de l'Assemblée générale des Nations Unies du 8 mars 1999 (4) qui  stipule que « nul ne peut  être châtié ou inquiété pour avoir refusé de porter atteinte aux droits de  l’homme ». Nous ne pouvons  que condamner cette sanction avec force et nous interroger sur le fait que,  sous couvert de loyauté à l’institution, une Inspectrice d’académie ne  respecte ni les droits des enfants, ni ceux qui les défendent, ni même  l’institution internationale chargée de veiller à ce qu’ils soient respectés,  en France comme dans le reste du monde.

De plus, l'Inspectrice d'académie justifie sa sanction « par respect des 984  autres directeurs du département qui, dans le cadre de leurs missions  appliquent les directives données, respectent leurs obligations  », alors que de nombreux directeurs et directrices isérois ne sont rentrés  dans Base élèves que contraints et forcés. En effet, en Isère, comme dans  plusieurs autres départements, de nombreux directeurs d'école n’ont souvent  accepté de renseigner Base élèves que sous les pressions et les menaces de  leur hiérarchie : pressions (téléphone, courriers, inspections, demande  d'abandonner la direction),  postes à profils, fusion d'écoles, retraits  de salaires (jusqu'à 11 journées de salaires retirées pour certains  directeurs), mutation d'office pour Jean-Yves Le Gall, et aujourd'hui, retrait  de fonction de direction pour Claude Didier et Rémi  Riallan.

L'alerte lancée par tous ces enseignants qui  résistent depuis plusieurs années est d'une grande importance. Il est avéré  aujourd'hui que la "Base élèves 1er degré" est bien la première pierre d'un  fichage obligatoire généralisé de tous les enfants (quel que soit leur mode de  scolarisation) qui les suivra chacun 35 ans, et que dans le même temps, la  Base élèves du secondaire "Sconet" ne cesse de  s'étendre.

Avec le fichage des  compétences qui se met en place, au primaire comme au secondaire, nous  assistons à un projet de profilage et de traçage par l'Etat extrêmement  inquiétant. Avec de telles méthodes pour imposer le silence des  professionnels, quelles seront les possibilités de réactions et d'alertes  ?  Alors que le dossier scolaire était propriété de la famille,  par l'introduction de systèmes automatiques, il est  demandé actuellement aux enseignants de rompre avec les règles de  confidentialité. Les enseignants ne peuvent plus garantir l'utilisation  présente et à venir des renseignements qu'ils collectent (fragilité du système  internet, nombreuses lois permettant l'accès aux renseignements par d'autres  ministères, nombreux projets d'extensions).

Les enseignants, parents et citoyens qui alertent sur ce fichage  demandent que les renseignements nominatifs ne sortent pas des écoles. Pour  que la confiance des enfants et des parents puisse être maintenue, ils  demandent que les remontées d'effectifs soient uniquement chiffrées (et non  nominatives) et que les statistiques nécessitant des renseignements personnels  se fassent par échantillons, éventuellement par panels pour les suivis, mais  avec anonymisation des informations recueillies.

Enseignants, parents, élus, associations, simples citoyens, vous  aussi vous pouvez agir en soutenant les enseignants sanctionnés.

Le  CNRBE



Notes :
(1) Observations  finales du Comité des droits de l’enfant <http://www2.ohchr.org/english/bodies/crc/docs/co/CRC.C.FRA.CO.4_fr.pdf> du 22 juin 2009. Pour plus de  précisions, voir notre page juridique : http://retraitbaseeleves.wordpress.com/juridique/ <http://retraitbaseeleves.wordpress.com/juridique/.> .

(2)  Rapport  présenté au Conseil des Droits de l’homme <http://retraitbaseeleves.files.wordpress.com/2010/03/onu-a-hrc-13-22-add1_efs.pdf> par la Représentante du  Secrétaire Général des Nations Unies sur la situation des Défenseurs des  droits de l’homme dans le monde (pages 129 et 130 du document, paragraphes 839  et suivants).

(3) Voir  la Dépêche  AFP <http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&amp;key=20100330&amp;key2=100330142303.iqkv82wc.xml> du 30 mars 2010 et notre communiqué   <http://retraitbaseeleves.wordpress.com/2010/03/31/lia-de-lisere-persiste-je-desobeis-tu-desobeis-qui-desobeit/> du  31 mars 2010 <http://retraitbaseeleves.wordpress.com/2010/03/31/lia-de-lisere-persiste-je-desobeis-tu-desobeis-qui-desobeit/> .

(4) Résolution  53/144 adoptée le 8 mars 1999 par l'Assemblée générale  des Nations Unies, déclaration sur le droit et la  responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir  et protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales  universellement reconnus, Annexe, Article 10 : http://www2.ohchr.org.

Trois cartes postales à imprimer ici: un, deux, trois...



APPEL NATIONAL A COMITE DE SOUTIEN


La grève des salariés de TOTAL à Dunkerque a démarré le 12 janvier à l’appel des syndicats SUD, CGT et FO de la Raffinerie des Flandres
. Cette grève ne doit pas, ne peut pas rester isolée. Le conflit TOTAL est devenu un conflit emblématique du combat contre le chômage et les licenciements.


Ce que les actionnaires de TOTAL veulent ; c’est la fermeture de cette raffinerie, c’est le chômage, la misère, pour les 380 salarié-e-s de l’usine pour les centaines de salariés travaillant pour la sous-traitance. Ils veulent préserver et accroitre les 20 milliards de bénéfice record, accumulés en 2008 et 2009, ils veulent préserver les dividendes des milliardaires qui sont propriétaires d’une des plus grandes multinationales du monde.


Depuis le 15 février la raffinerie TOTAL des Flandres est occupée suite à l’ultimatum de l’intersyndicale SUD, CGT, FO à la Direction, lui demandant de relancer l’activité de la raffinerie pour le 15 février : « passée cette date nous prendrons possession des lieux ».


La grève nationale du groupe TOTAL n’a pas permis d’apporter de réponse à la question posée depuis le 12 janvier : le redémarrage de l’entreprise pour permettre sur le site de Dunkerque la préservation de tous les emplois de la Raffinerie des Flandres mais aussi de toute la sous-traitance.


Dans l’unité à l’appel de SUD, CGT, FO le combat continue !


Nous salariés, employés, retraités, étudiants. Nous syndicalistes, militants associatifs, élus, membres d’un parti. Nous organisations signataires, appelons toute la population et l’ensemble du mouvement populaire à construire un mur de solidarité autour de ce conflit.


Les salariés de TOTAL Dunkerque montrent la voie.
Avec eux battons nous pour que les salariés
ne paient pas la crise !

Lire la suite

Voir la vidéo



Recherche

Faits marquants en image

En ligne actuellement

Nous avons 42 invités en ligne