Andjaro, un pas de plus vers la privatisation de l'école

Communiqué de SUD Education Calvados

23 mai 2023

 

 

 

 

La DSDEN 14 a décidé d’être pilote en Normandie, à partir du 16 mai 2023, pour expérimenter l’application version 2023 d’une start-up privée nommée ANDJARO. Le Lot et la Somme, suivis de plusieurs départements, en avaient commencé l’expérimentation. Les retours des collègues sont alarmants. Nous sommes une nouvelle fois face à une logique d’externalisation et de privatisation de l’Education nationale. Ne peut-elle pas développer des outils performants elle-même ? Comment sont protégées les données personnelles des enseignant·es, qui devront utiliser leurs propres téléphones, puisque les téléphones de fonction n’existent pas ?

Cette application a pour but de "faciliter" la gestion des remplacements dans le 1er degré, les secrétaires travaillant actuellement sur des tableaux Excel.

En réalité ce dispositif conduira surtout... à la destruction d’emplois administratifs. Pourquoi, au bureau du remplacement, où les secrétaires croulent actuellement sous le travail,embaucher des personnels quand on peut les remplacer par un logiciel ? Il y a quelques années les brigades de remplacement étaient géré.es par les secrétaires de circonscriptions, puis par 4 secrétaires du bureau du remplacement, puis 3, et aujourd’hui 2… et demain ?

Cette réorganisation dans l’urgence aura aussi de lourdes conséquences sur les conditions de travail des PE brigades. Tout commence avec une réunion qui sest déroulée en visioconférence à 12h30 le vendredi 12 mai : c’est loin d’être judicieux, compte tenu des contraintes du poste de brigade (corrections, préparations au pied levé de l’après-midi, accès au matériel informatique, déplacements entre deux écoles pour les remplacements de formations croisées...) avec une mise en application le mardi 16 mai. Le climat est bien anxiogène…

Et les couacs n’ont pas manqué dès le premier jour : des classes étaient sans enseignant-e pendant que des brigades n’étaient pas affectées. Mais au moins iels ont eu tout le temps de se connecter à l’application andjaro ce qui relevait d’une véritable quête et ensuite elle n’a plus été accessible pendant trois jours. Mais ça nous n‘en doutions pas ( au regard de notre usage du LSU, du portail des élections, de l’appli des mutations, des évaluations nationales,…) Et quand l’application fonctionne ? Les brigades n’ont pas le nom de l’enseignant-e, pas le niveau et pas le site (cas des écoles fusionnées).

A cela s’ajoute la déshumanisation de la gestion: les brigades les plus proches géographiquement iront faire le remplacement, éventuellement au détriment de la continuité pédagogique si un·e autre remplaçant·e était venu·e précédemment sur la classe. Il n’y aura plus d’interaction orale avec les gestionnaires, tout fonctionnant par mail, sms, ou via l'application dédiée.

Les difficultés de remplacements sont de plus en plus présentes, le mal être dans le 1er degré est criant, on ne compte plus le nombre de classes sans enseignant.es faute de remplaçant.es ! Le problème ne vient pas du logiciel utilisé mais bien du nombre de postes administratifs et de remplacement! Il faut absolument créer de nouveaux postes de secrétaires, de professeur·es des écoles nomm·ées dans les classes et de PE brigades. Huit nouveaux brigades dans le département à la rentrée 2023 ne suffiront pas quand on sait qu’il y a 60 départs en formations obligatoires par jour, que l’ éducation nationale peine à recruter et que près de 50 brigades ont enseigné à l'année sur des postes non pourvus !


SUD Education 14 revendique :

L'arrêt immédiat de l'expérimentation du logiciel Andjaro

Le recrutement massif de moyens humains : professeur-es des écoles, professeur-es des écoles brigades et personnels administratifs et techniques.

 



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MANIFESTER EST UN DROIT. HALTE A LA RÉPRESSION !

Communiqué de l'intersyndicale interprofessionnelle  locale

 

 

 

 

communiqué intersyndicale locale - avril 2023 - répressionL’intersyndicale du Calvados dénonce la violence utilisée pour réprimer le mouvement social contre la réforme des retraites, à Caen comme partout en France.
Depuis le jeudi 16 mars, jour du passage en force du gouvernement par l’utilisation de l’article 49-3, l’intersyndicale du Calvados constate que la politique du « maintien de l’ordre » a profondément changé.


Le jeudi 23 mars alors que nous étions 45 000 à manifester pacifiquement, le cortège syndical a été chargé et coupé en deux par les forces de l’ordre. Nous avons ensuite essuyé des tirs de
lacrymo, de LBD et de grenades de désencerclement. Dans l’école maternelle à proximité directe de la préfecture, les enfants ont ressenti les effets du gaz, créant une situation de panique à l’heure de la sortie des classes.


En plus de cette démonstration de force, 10 interpellations ont eu lieu, certaines totalement arbitraires. Un militant Caennais a ainsi passé 40h en garde en vue, est passé en comparution immédiate... avant d’être relaxé, car son dossier était complètement vide.


Cette politique de la peur qui sévit partout en France dans le seul but de démobiliser les opposants à la réforme des retraites doit cesser immédiatement.
Pour autant, nous constatons que, même par la force, le gouvernement échoue à convaincre.


Le nombre de manifestant-es se maintient. L’opinion publique persiste à soutenir les opposant-es à la réforme des retraites. Ce tournant répressif n’aura eu qu’un seul effet visible, celui
d’accroitre la défiance et la colère des citoyen-nes. Nous comprenons cette colère populaire, riposte aux résultats sans commune mesure avec la violence, autrement plus grave, du
gouvernement. Si l’intersyndicale regrette que cette légitime colère s’exprime par la dégradation de biens publics, elle reste opposée à toute forme de répression du mouvement syndical.
Le gouvernement est aux abois : plus que jamais l’intersyndicale encourage l’ensemble de la population à se saisir de l’outil syndical, à se mettre en grève, à participer aux actions et à venir
manifester contre cette réforme injuste et mortifère.


Elle apporte et continuera d’apporter son soutien inconditionnel aux victimes de la répression. L’intersyndicale appelle solennellement le gouvernement à retirer cette réforme, seule issue possible vers l’apaisement.



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