Remontées d'Andjaro

par les élues de la Formation Spécialisée Sécurité, Santé et conditions de Travail

remis à la secrétaire générale en juin 2023

 

1) Il arrive fréquemment qu’ANDJARO ne soit pas accessible, parfois pendant plusieurs jours il est impossible de se connecter (sur ordinateur et sur téléphone)

2) Des Brigades ne reçoivent pas leur mail de notification de remplacement, leur gestionnaire est obligée de les appeler en milieu de matinée car ils ne sont pas présents sur leur remplacement.

3) Le mail envoyé par ANDJARO sur la boîte mail académique est incomplet voire erroné :
• C’est le nom de la nouvelle commune qui est indiqué, pas le nom de la ville
• L’adresse de l’école est parfois fausse (en cas de fusion par exemple il peut y avoir plusieurs sites)
• Il n’y a pas le numéro de téléphone de l’école
• Il n’y a pas le nom de l’enseignant-e absent-e
• Il n’y a pas le niveau de classe, ANDJARO indique souvent uniquement « multiniveaux » ou « élémentaire », il faut donc se connecter à ANDJARO pour connaître le niveau (si on y arrive et si le renseignement est correct)
• Les horaires de l’école sont souvent faux : c’est toujours indiqué 8h30-16h30 même quand l’école commence à 8h45 + problème des horaires décalés
• Le nom des directeurs est parfois faux aussi
• En cas de sortie prévue (piscine, pique-nique…), rien n’est indiqué

4) Les plans de route ne sont pas toujours corrects

5) Arrivée des messages trop tardivement : Le brigade regarde plusieurs fois ses mails et ANDJARO, le mail arrive enfin à 8h30 quand le brigade déjà arrivé dans son école de rattachement ; ou pire le mail arrive à 9h45 quand le brigade est en surnombre dans son école et déjà occupé avec des élèves ou en soutien à la direction, ou encore le mail
Cela occasionne des allers à l’école de rattachement pour rien, soit des km effectués pour rien et non remboursés, et une arrivée sur le remplacement plus tardive.

6) Droit à la déconnexion :
• Mail de mission envoyé le mercredi ou le dimanche, un jour non travaillé
• SMS de rappel de mission le soir ou un jour non travaillé alors qu’un seul mail ou sms suffit

7) Certains brigades disparaissent d’ANDJARO

8) Pourquoi envoyer un mail à l’école de rattachement du brigade quand on connaît l’impact des mails sur l’environnement (serveurs…), quelle utilité ? De plus, les directeurs se plaignent que cela surcharge leur boite mail (encore plus quand il y a proposition de remplacement avant la demande effective de remplacement)

9) Erreurs dans ARIA sur le relevé d’ISSR car travail supplémentaire pour les secrétaires de circonscription.
Problème supplémentaire pour les Brigades mais qui ne concerne pas ANDJARO : le remboursement des ISSR est très « opaque » : il est impossible de savoir à quels remplacements correspond un remboursement. En cas de rectification du relevé d’ISSR suite à des erreurs constatées, comment savoir si les erreurs sont prises en compte dans le remboursement ? Même chose pour les indemnités REP / REP+ : comment savoir si elles sont toutes remboursées ?

10) Incohérence dans les remplacements : on enlève une brigade en remplacement long pour aller faire une journée de remplacement de formations croisées et on remplace ce brigade par un autre brigade juste pour une journée… Un autre brigade est enlevé de son remplacement long pour refaire des remplacements courts, prévenu un mercredi (affaire pédagogique restée dans l’école du remplacement long…)

11) La continuité pédagogique n’est pas toujours assurée (délais arrêt, saisie dans ANDJARO…)

12) Les remplacements à la demi-journée pour les formations croisées semblent de plus en plus éloignés (plus de 20 minutes de route parfois entre les deux établissements), timing très serré selon les horaires des écoles.

13) Le lien vers le site mobile n’est pas valide sur le PDF et ne fonctionne pas pour tout le monde, il fallait changer de navigateur par exemple, il n’est pas expliqué qu’il faut cliquer sur « entreprise », beaucoup ont vraiment eu des difficultés à trouver le bon lien, trouver les identifiants, ce n’était pas clair.

14) L'efficacité n'est pas là : une brigade a été appelée sur un remplacement pour une formation directeur en dehors de son école de rattachement alors que la même formation se déroulait sur son école et qu'un remplaçant d'une autre école est venu l'assurer.

15) Des brigades se plaignent que leur numéro de téléphone personnel soit communiqué dans le mail fait aux écoles car s’ils ont accepté de le communiquer à l’administration, c’est uniquement pour avoir les infos plus rapidement (pas pour que leurs coordonnées soient divulguées dans tout le Calvados).


 


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Andjaro, un pas de plus vers la privatisation de l'école

Communiqué de SUD Education Calvados

23 mai 2023

 

 

 

 

La DSDEN 14 a décidé d’être pilote en Normandie, à partir du 16 mai 2023, pour expérimenter l’application version 2023 d’une start-up privée nommée ANDJARO. Le Lot et la Somme, suivis de plusieurs départements, en avaient commencé l’expérimentation. Les retours des collègues sont alarmants. Nous sommes une nouvelle fois face à une logique d’externalisation et de privatisation de l’Education nationale. Ne peut-elle pas développer des outils performants elle-même ? Comment sont protégées les données personnelles des enseignant·es, qui devront utiliser leurs propres téléphones, puisque les téléphones de fonction n’existent pas ?

Cette application a pour but de "faciliter" la gestion des remplacements dans le 1er degré, les secrétaires travaillant actuellement sur des tableaux Excel.

En réalité ce dispositif conduira surtout... à la destruction d’emplois administratifs. Pourquoi, au bureau du remplacement, où les secrétaires croulent actuellement sous le travail,embaucher des personnels quand on peut les remplacer par un logiciel ? Il y a quelques années les brigades de remplacement étaient géré.es par les secrétaires de circonscriptions, puis par 4 secrétaires du bureau du remplacement, puis 3, et aujourd’hui 2… et demain ?

Cette réorganisation dans l’urgence aura aussi de lourdes conséquences sur les conditions de travail des PE brigades. Tout commence avec une réunion qui sest déroulée en visioconférence à 12h30 le vendredi 12 mai : c’est loin d’être judicieux, compte tenu des contraintes du poste de brigade (corrections, préparations au pied levé de l’après-midi, accès au matériel informatique, déplacements entre deux écoles pour les remplacements de formations croisées...) avec une mise en application le mardi 16 mai. Le climat est bien anxiogène…

Et les couacs n’ont pas manqué dès le premier jour : des classes étaient sans enseignant-e pendant que des brigades n’étaient pas affectées. Mais au moins iels ont eu tout le temps de se connecter à l’application andjaro ce qui relevait d’une véritable quête et ensuite elle n’a plus été accessible pendant trois jours. Mais ça nous n‘en doutions pas ( au regard de notre usage du LSU, du portail des élections, de l’appli des mutations, des évaluations nationales,…) Et quand l’application fonctionne ? Les brigades n’ont pas le nom de l’enseignant-e, pas le niveau et pas le site (cas des écoles fusionnées).

A cela s’ajoute la déshumanisation de la gestion: les brigades les plus proches géographiquement iront faire le remplacement, éventuellement au détriment de la continuité pédagogique si un·e autre remplaçant·e était venu·e précédemment sur la classe. Il n’y aura plus d’interaction orale avec les gestionnaires, tout fonctionnant par mail, sms, ou via l'application dédiée.

Les difficultés de remplacements sont de plus en plus présentes, le mal être dans le 1er degré est criant, on ne compte plus le nombre de classes sans enseignant.es faute de remplaçant.es ! Le problème ne vient pas du logiciel utilisé mais bien du nombre de postes administratifs et de remplacement! Il faut absolument créer de nouveaux postes de secrétaires, de professeur·es des écoles nomm·ées dans les classes et de PE brigades. Huit nouveaux brigades dans le département à la rentrée 2023 ne suffiront pas quand on sait qu’il y a 60 départs en formations obligatoires par jour, que l’ éducation nationale peine à recruter et que près de 50 brigades ont enseigné à l'année sur des postes non pourvus !


SUD Education 14 revendique :

L'arrêt immédiat de l'expérimentation du logiciel Andjaro

Le recrutement massif de moyens humains : professeur-es des écoles, professeur-es des écoles brigades et personnels administratifs et techniques.

 



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