Le service public de l’ESR en France ne pourrait fonctionner sans une armée de réserve de précaires de toutes sortes, ces non titulaires qui constituent jusqu’à un tiers de l’effectif total du personnel des établissements universitaires et scientifiques. Les doctorant.e.s, qu’illes soient allocataires moniteur.trice.s, Attaché.e.s Temporaires d’Enseignement et de Recherche (ATER), Attaché.e.s Temporaires Vacataires (ATV), Autoentrepreneur.euse.s, représentent une part importante et croissante de cette variable d’ajustement des universités en régime d’« autonomie » et en contexte d’austérité.
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La veille des vacances estivales, le 25 juillet, le Président de l’Université, annonçait au personnel l’organisation en octobre prochain des 1ères Assises Universitaires de Normandie. Ce grand rendez-vous démocratique et participatif devra permettre d’aboutir à « un projet ambitieux » de fusion tout en veillant « à conserver les équilibres territoriaux et à maintenir et développer un service public d’enseignement supérieur et de recherche normand de qualité au plus près des usagers ». Le fameux « en même temps » macronien, où on peut dire tout et son contraire, dans la même phrase. Avec le sourire et sans ciller. Gouverner, c’est un métier !
Rappelons que ce « projet ambitieux », maintenant défendu par les présidences de Caen et Rouen, risque de voir le jour en raison de la pression exercée conjointement par la Préfète de Région, le Recteur d’Académie et le Président de Région. Ce dernier, déplorant le déclassement et la perte d’ambition de l’ESR en Normandie, lançait même un ultimatum en mars 2018 aux exécutifs universitaires : en l’absence d’une « vision partagée et assumée d’ici le mois d’avril » sur la fusion, il se réservait « la possibilité de suspendre l’octroi de subventions régionales ». Menace au porte-feuille on ne peut plus explicite… et payante !
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Entre la flexibilisation du droit du travail par ordonnances et la future déstructuration de l’assurance chômage, le gouvernement s’attaque à l’Université avec le projet de loi Orientation et Réussite des Étudiants (ORE). Adoptant une démarche brutale et illégale, le ministère impose aux lycées (désignation du 2nd professeur principal) et aux UFR (définition d’« attendus » et de capacités d’accueil) l’application d’une mesure qui n’a pas encore été votée par le Parlement !
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