Sous un faux prétexte de simplifications, ce gouvernement tente de mettre en place la réforme des retraites avec un système à points. Il a pour objectif de nous faire travailler plus longtemps et de diminuer le montant des pensions. Nous ne sommes pas dupes du nouveau « grand débat » qui vise à monter les professions et les régimes les uns contre les autres pour, au final, tirer la totalité vers le bas. C’est ce message que nous allons porter au plus grand nombre dans les semaines qui viennent dans nos entreprises, nos services et auprès de la population.
Oui, les régimes actuels doivent être améliorés et c’est possible, et ceci doit se faire sans aucun recul de nos droits. C’est la question de la répartition des richesses qui est centrale, à l'heure où les distributions de dividendes et les exonérations de cotisation sociale battent encore des records. Pourquoi plafonner le pourcentage des richesses consacré aux retraites plutôt que plafonner les profits, les salaires des dirigeant-es ou vraiment lutter contre la fraude fiscale et les paradis fiscaux ?
Solidaires revendique l’amélioration des régimes existants et l’abrogation des réformes régressives. Nous voulons pour toutes et tous un départ à taux plein à 60 ans et un départ anticipé pour l’ensemble des métiers pénibles à étendre, avec le maintien des droits professionnels. Nous voulons un taux de remplacement à 75% sur les derniers salaires. Aucune retraite ne doit être inférieure au SMIC. Nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner. Nous ne voulons pas d’une croissance économique qui profite aux grandes entreprises et aux riches tout en détruisant les conditions de travail et de vie des populations, les ressources, la biodiversité et le climat.
Retraites, salaires, protection sociale, conditions de travail, égalité femmes hommes, services publics ou climat, nous savons que nous pouvons faire céder ce gouvernement si nous nous mobilisons massivement et avec détermination. Nous devons nous servir des expériences de nos luttes passées pour construire cette mobilisation. Nous proposerons notamment d'organiser une grande journée de manifestation un week-end marquant ce début de mobilisation et ces convergences.
Nous pensons que c’est la grève reconductible qui nous fera gagner. Nous n’opposons pas cette perspective avec les mobilisations sectorielles et qui contribuent à gagner sur les revendications et faire monter ce rapport de force interprofessionnel.
Nous pensons que c’est l’unité et la convergence sur des bases collectives qui nous permettront de gagner, de créer un tous et toutes ensemble porteur d’espoir et d’un autre avenir, pour le monde du travail, pour la population et pour la planète. L’Union syndicale Solidaires rejoint l’appel à la grève du 5 décembre initié par nos syndicats Solidaires groupe RATP et SUD Rail, pour la construire et l'étendre à l'ensemble de nos secteurs et territoires et de mettre en débat auprès des travailleuses et travailleurs sa reconduction le 6 et les jours qui suivront.
Nous proposerons le plus largement possible aux forces qui se battent pour la justice, sociale, fiscale ou écologiste de construire une mobilisation large dans laquelle nous porterons les un-es et les autres nos revendications. GRÈVE LE 5 DÉCEMBRE ET LES JOURS QUI SUIVRONT PRÉPARONS-NOUS À RASSEMBLER NOS COLÈRES
|
Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Macron-Philippe mène son entreprise de destruction à un rythme Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Macron-Philippe mène son entreprise de destruction à un rythme soutenu. Dans l’éducation les réformes se sont succédées dans tous les degrés. Cette rentrée voit les réformes des lycées s’appliquer dans un ministère marqué par la grève inédite du Bac 2019. La loi Blanquer, dont SUD éducation revendique toujours l’abrogation, commence également à être appliquée. En dehors de l’Éducation nationale, le gouvernement n’est pas en reste.
Les retraites constituent un enjeu interprofessionnel qui concerne l’ensemble de la population. Nous pouvons espérer construire une mobilisation qui dépasse les carcans catégoriels bien qu’il faudra la construire dans les secteurs en partant des situations sectorielles. À ce titre, les personnels de l’Éducation nationale vont payer un lourd tribut si cette réforme passe.
Après la réussite de la grève du 13 septembre à la RATP et l’appel de l’intersyndicale à une grève illimitée à partir du 5 décembre, cette date serait un point de départ pour une grève reconductible dans certains secteurs. Plusieurs organisations syndicales ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève reconductible à partir de cette date.
Il s’agit de faire échec au projet du gouvernement et d’obtenir pour toutes et tous :
De plus, l’Union syndicale Solidaires est engagée actuellement dans la campagne contre la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris). La fédération SUD éducation s’impliquera dans cette campagne dans son secteur.
Actions :
Une information aux parents [...] mardi à la sortie de l'école pour expliquer les raisons de notre colère et de notre grève (voir revendications ci dessous)
Rassemblement à 16h30 au secrétariat de circonscription de Lisieux Sud (heure décidée pour permettre aux non-grévistes de venir nous rejoindre)
Invitation de la presse à ce rassemblement pour faire part de notre indignation et de nos revendications
Nous revendiquons :
- la reconnaissance immédiate des suicides liés au travail, dans l'éducation nationale comme ailleurs. - la fin du management pathogène, cause directe de souffrance au travail et du suicide des personnels (2,4 fois plus de suicides dans l'éducation nationale que dans la moyenne de la population)
- la fin des injonctions ministérielles, parfois contradictoires, qui tombent d'en haut, nous assomment et sont déconnectées du travail de terrain. Ces prescriptions nous dépossèdent de notre mission.
Article local : Ne laissons pas le travail nous tuer : rassemblement au rectorat à 17h30
|