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AESH : contre la précarité, contre les PIAL, en grève le 8 avril !

Communiqué intersyndical du Calvados

 

 

appel intersyndical du Calvados_aesh_2021

Rassemblement 11h30 à la DSDEN – Place de l’Europe à Hérouville-Saint-Clair


Apéro (boissons fournies par les syndicats) / Pique-nique (apportez votre repas)

Compte tenu des restrictions actuelles, nous préférons annuler le pique-nique et vous demandons de bien respecter le port du masque et une distanciation d'1 mètre.

 

Pour celles et ceux qui seraient à plus de 10 km, voici une attestation : visuel odtvisuel pdf

 

 

En réponse à l’obstination du ministre qui refuse de s’engager vers une amélioration des conditions d’emploi des AESH et en réponse à la dégradation de leur mission depuis la création des PIAL, les organisations CGT éduc’action, FSU, SNALC, SUD éducation appellent les personnels à la grève le 8 avril.

Le ministre répète que l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap est une priorité de son ministère. Pourtant, il fait le choix de maintenir dans la précarité les 110 000 AESH qui jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement de la scolarité de ces élèves.

 

Malgré la promesse faite il y a un an d’engager un chantier sur le temps de travail et la rémunération, les AESH continuent de subir des temps de travail incomplets, pour 24 heures de travail hebdomadaires, soit 60% en moyenne, pour un salaire net de 760 euros par mois. Donc en-deçà du seuil de pauvreté !

 

À défaut d’un cadre d’emploi reconnaissant leurs missions, ils et elles sont condamné- e-s à exercer sous contrat, sans pouvoir accéder à un statut leur assurant une garantie d’emploi, de carrière et de formation. On est encore loin d’un véritable métier.

 

La mise en place des PIAL a considérablement dégradé leurs conditions de travail, puisque les AESH sont désormais appelé-e-s à intervenir dans plusieurs écoles ou établissements scolaires, à multiplier les accompagnements d’élèves. Ces services partagés demandant plus d’adaptabilité et de flexibilité, nuisent à la qualité de l’accompagnement, conduisant à du saupoudrage. Il s’agit surtout d’augmenter le nombre d’élèves accompagné-e-s en conservant le même nombre de personnels !

 

Un système perdant pour tous : AESH, élèves, enseignant-e-s et la réussite du service public d’éducation !

 

Nos organisations syndicales ont alerté l’administration de la situation alarmante des AESH à tous les échelons. L’exaspération, le sentiment d’abandon et la souffrance s’expriment partout et se traduisent par des mobilisations très suivies dans les départements, en particulier depuis la mise en œuvre des PIAL.

 

Pour nos organisations, il y a urgence à :

 

-engager une revalorisation des salaires et la possibilité de contrats à temps complet pour permettre aux AESH de vivre dignement de leur travail :

-l’abandon des PIAL et de la politique de mutualisation des moyens

-créer un véritable statut de la Fonction Publique pour reconnaître le métier d’AESH

-recruter massivement des AESH pour permettre aux élèves ayant des notifications d’être accompagnés à hauteur des besoins

 

Le sort réservé aux AESH est le symbole d’une politique de paupérisation qui touche l’ensemble des personnels depuis 10 ans.

Les syndicats CGT éduc’action, FSU, SUD Education appellent tous les personnels à se mettre en grève le jeudi 8 avril.

 



Rassemblement 11h30 à la DSDEN – Place de l’Europe à Hérouville-Saint-Clair


Apéro (boissons fournies par les syndicats) / Pique-nique (apportez votre repas)


Compte tenu des restrictions actuelles, nous préférons annuler le pique-nique et vous demandons de bien respecter le port du masque et une distanciation d'1 mètre.

 

Pour celles et ceux qui seraient à plus de 10 km, voici une attestation : visuel odtvisuel pdf

 


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Coups de feu au lycée Jules Verne : des réponses pitoyables du Rectorat !

Communiqué de SUD Éducation Calvados et Solidaires

communiqué de SUD Education et Solidaires Calvados - Coups de feu au lycée Julles Verne-mars 2021Les faits.

Le vendredi 19 mars 2021, un élève du lycée Jules Verne de Mondeville est entré dans l’établissement avec une arme à feu dans son sac. A la pause de 10h, il est sorti du lycée. Il a alors tiré deux coups de feu (1 en l’air, l’autre en direction d’un camarade) à proximité du lycée et de l’école primaire Paul Langevin. La scène est flmée par un élève de la classe.
L’élève est ensuite revenu au lycée. Convoqué par l’administration pour des faits de violence envers un camarade en début de semaine, il est accompagné dans le bâtiment administratif. Il demande à aller aux toilettes sur le trajet. Il cache alors son arme dans une poubelle à proximité. Alertées, les assistantes d’éducation (AED) cherchent et retrouvent l’arme dissimulée dans un sac. Les surveillantes apportent le sac à l’administration. Lorsque les AED parviennent dans le bâtiment administratif, l’élève (qui attendait devant le bureau) reconnaît son sac. Il se jette sur les AED pour arracher le sac en utilisant la force et en les bousculant violemment. Puis, il s’échappe du lycée. Une AED a été blessée.

 

La réaction du personnel.

Choqué-es par ce grave incident, les professeur-es ont décidé d’exercer leur droit de retrait en déposant dans le registre de danger grave et imminent (RDGI). Un représentant de SUD Education Calvados et membre du comité d’hygiène santé et sécurité académique (CHSCTA) a été prévenu et est aussitôt arrivé sur les lieux. Les personnels se sont donc retrouvés en salle des professeurs et ont attendu en vain l’arrivée de personnels du Rectorat.
La rectrice délègue !
Madame la Rectrice, de par sa mission et en tant que président du CHSCT A, a aussitôt été mise au courant. Elle a refusé que le CHSCT académique se saisisse de l’enquête et a demandé au DASEN du Calvados de le faire avec le CHSCT départemental : les conditions de travail des agent-es de l’éducation nationale n’intéressent apparemment que très peu la Rectrice surtout lors d’actes de violences....Les collègues du lycée s’attendaient à voir débarquer une délégation rectorale avec a minima des psychologues. Rien du tout ! Le représentant du personnel du comité hygiène et sécurité académique appelé par les enseignant·es est sur place et informe les chefes d’établissement qu’il va entendre les collègues. Il est laissé seul pour les écouter et recueillir leur ressenti. Il écoute les personnels toute l’après-midi. A 17h, le rectorat donne l’ordre d’évacuer le lycée car l’élève n’a toujours pas été appréhendé par les forces de l’ordre. Même les élèves qui ont été choqué- es n’ont pu s’exprimer avant de partir en week-end. Tout le monde est donc rentré à la maison avec cette situation traumatisante en tête.

 

Retour lundi : nouveau DGI

Lundi matin, 21 collègues ont décidé de déposer un nouveau droit de retrait en plus des 36 de vendredi. Aucune mesure n’a été mise en place par l’institution pour garantir la sécurité dans l’établissement : ni celle des élèves, ni celle des personnels. En revanche, la cellule d’écoute du rectorat et la commission d’enquête administrative étaient enfin arrivées. Les collègues rédigent un tract qui dénonce « le manque de moyens humains » fragilisant le fonctionnement du lycée, tant au niveau de la vie scolaire que dans leurs classes trop souvent surchargées. De plus, ils soulignent aussi le manque cruel de personnel, pour l’entretien des locaux, le bon fonctionnement du restaurant scolaire, de surcroît en temps de pandémie.

 

Audience du lundi soir.

Une délégation de 3 représentant-es du personnel est reçue vers 18h00 au rectorat. Le DASEN, dans sa grande générosité, a accordé au lycée un demi-poste de CPE, 1 poste d’AED mais pour un mois seulement, ainsi que la présence de l’EMS (= équipe mobile de sécurité) : 4 personnes lundi, 2 mardi et mercredi seulement 1 personne : il faut partager avec d’autres établissements !

 

On pourrait croire à une blague, mais non !

 

 

Depuis lundi les collègues du lycée Jules Verne sont devant le lycée dès 7h30 et nous vous invitons à les rejoindre pour apporter tout votre soutien.

Le syndicat SUD Education Calvados demande à la Rectrice de prendre conscience de la situation délicate dans laquelle est ce lycée notamment avec une montée importante de la violence et de se saisir du sujet. Le syndicat attend des réponses fortes et des moyens importants et pérennes pour obtenir un climat serein, sécurisé et propice au travail, auquel chaque personnels, lycéen·nes et étudiant·es ont droit.


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Communiqué de SUD Éducation Calvados et SNUipp

Remplacements défaillants et contractuel·les

dans les écoles du Calvados

 

Du jamais vu dans le Calvados !

 

Depuis le mois de décembre, de nombreux témoignages nous sont parvenus pour des absences (arrêt maladie ou cas-contact) non remplacées ou des  décharges de temps partiel régulièrement  non assurées.

 

En voici quelques exemples au mois de décembre 2020 :
- École de Bodereau à Falaise : pas de remplacement pour une classe sur deux jours, idem en dispositif ULIS pendant une journée,
- École de Thury-Harcourt : pas de remplacement pour une classe CM1 sur une semaine,
- École de Cesny-Bois-Halbout : 3 remplaçant·es pour suppléer des collègues en stage mais pas pour remplacer un arrêt maladie,
- École Jules Verne à Lisieux : pas de remplacement tous les vendredis pendant 3 semaines pour une classe de CM1-CM2,
- École Albert Camus de Mézidon-Vallée-d'Auge : pendant 3 semaines, une classe de CE1-CE2 n'a pas eu de remplaçant·e. Il a fallu que l'Association de Parents d'Élèves s'en mêle et médiatise l'affaire pour que ça change. Le 17 décembre, Ouest-France publie un article sur la situation. Le lendemain, une collègue, basée à 50 km de là, est appelée pour assurer les cours.

 

L'adjoint au directeur académique l'avoue lui-même à Ouest-France :
"nos moyens de remplacement ne couvrent pas suffisamment les besoins." Claude Chotteau

 

En ce début d'année 2021, la pandémie continue... la pénurie de moyens humains aussi !

 

Avec une nouveauté cependant : le double remplacement sur les dispositifs de Grande Section de maternelle.


Jusqu'ici, les moyens de remplacements insuffisants avaient conduit la DSDEN du Calvados à annuler les formations qu'elle avait prévues pour les  enseignant·es.


Toutefois, elle a maintenu les formations destinées aux enseignant·es de Grande Section en REP et REP+ au détriment de l'enseignement aux élèves.


En effet, dans au moins 4 écoles (école de la Cambe; école Gringoire à Hérouville St Clair; école Jean Moulin à Lisieux; école Le Châtelier à Caen), l'Éducation nationale a décidé d'envoyer un·e remplaçant·e pour 2 dispositifs sous prétexte que les effectifs y sont réduits. Cela pose différents problèmes aux équipes enseignantes:
- les effectifs de ces classes augmentent fortement lors de ces journées (jusqu'à 30 enfants à l'école Le Châtelier).
- les équipes n'ont pas été prévenues et doivent improviser le matin en toute hâte l'organisation matérielle des classes et les activités pour les élèves.
- le non-brassage des élèves ne peut plus être évité.


D'autres dysfonctionnements liés à ces formations :
- École Prévert d'Isigny : les enseignant·es de Grande Section parti·es en formation ont été remplacé·es mais une autre absence pour maladie n'a pas été  comblée.
- École Sellier de Colombelles : ce sont 3 remplaçant·es seulement pour 5 classes qui ont été envoyé·es.

 

De manière générale, à chaque fois qu'un·e collègue n'est pas remplacé·e, le protocole sanitaire, soit disant strict, vole en éclat puisque les élèves sont "réparti·es" dans d'autres classes.


Quelques exemples concernant la période de janvier et février :
- École Reine Mathilde de Caen: plusieurs journées isolées non remplacées depuis janvier; un dispositif "100% réussite" sans enseignant·e du mardi 9 janvier au vendredi 12 janvier; dans une autre classe, une journée de remplacement seulement sur une semaine d'absence (semaine du 1er février).
- École Albert Camus de Caen : 3 semaines d'absences d'un·e collègue en dispositif ULIS, le remplacement a été effectué de manière irrégulière environ 1 jour sur 2. L'équipe enseignante a dû se débrouiller pour répartir au mieux les élèves à besoins éducatifs particuliers qui fréquentent cette classe. De manière générale, il y a eu au moins une classe répartie dans l'école chaque jour.
- École Jean Moulin de Lisieux : 2 semaines d'absence dans une classe, 1 journée de remplacement assurée seulement. La directrice apprend la nouvelle chaque matin et organise la journée en fonction.
- École Saint Exupéry à Lisieux : 2 jours non remplacés en CE2, la directrice pallie en partie à l'absence, prenant ainsi du retard sur son travail administratif.
- École Simone Veil à Hérouville-saint-clair : au moins 4 jours consécutifs non remplacés en CE2 et 3 jours ponctuels dans d’autres classes.


Ceci n'est qu'un aperçu. Nous avons concentré notre enquête sur les écoles de REP/REP+ du département.


Cette année, les enseignant·es remplaçant-es sont en sous-effectif dans le département car les ouvertures et non fermetures de la rentrée 2020 ont été décidées à moyen constant. De plus, 8 postes de remplaçant-es ont également été supprimés.


Cette situation n’est pas spécifique au Calvados car le ministère rogne sur les moyens depuis des années.

 

Mais quel intérêt à maintenir des stages dans ce contexte ? Nos syndicats ont accepté d'annuler les leurs, privant ainsi les personnels de leurs droit à l'information syndicale.

Il y a urgemment besoin d'embauches !

 

Des équipes parfois à bout de forces

 

 

Une directrice raconte :
"La fatigue est énorme. Avec les remplacements non assurés, il faut sans cesse improviser. Les répartitions dans les autres classes sont effectuées dans l'urgence en essayant de faire au mieux pour brasser les effectifs de classe au minimum. Pour des raisons sanitaires, nos supérieurs nous demandent d'arrêter les décloisonnements entre les classes (c'est à dire les échanges de groupes entre enseignants afin de mener des projets spécifiques) mais quand un enseignant est absent, il n'y a plus de problème pour mélanger les effectifs car l'obligation scolaire prime sur le protocole sanitaire. C'est incohérent. La charge de travail et le stress amplifie mon mal de dos. Je n'ose pas prendre un arrêt car je sais que la quantité de travail sera double lorsque je reviendrai. C'est la même chose pour les enseignants qui ne veulent pas augmenter les effectifs des collègues avec tout ce que cela comporte (brassage des élèves, gestion de classe plus compliquée, surcroît de charge cognitive etc.)."

 

Embauche de contractuel·les

 

Pour le ministre Blanquer, la crise sanitaire agit comme un effet d’aubaine. Avec les absences liées à la pandémie, le recrutement de personnels était inévitable, la dégradation des conditions de travail aurait été trop brutale autrement. Cette situation a permis au ministre d'accélérer un plan annoncé depuis juin 2018 dans le rapport Comité Action Publique 2022 (dit CAP 2022).Ce rapport annonçait la couleur sombre des années à venir en dénonçant la "grande rigidité" du cadre actuel de la gestion des ressources humaines dans la Fonction publique qui "ne correspond pas aux besoins des managers publics ni ne permet de mener des transformations en profondeur". Bah oui, un·e fonctionnaire peut refuser et se mettre en grève !

 

Noir sur blanc, le rapport désigne le problème: le statut !


"Cette rigidité s’exprime notamment par :

[...]

- la prépondérance du statut de la fonction publique pour les embauches, le recours au contrat ne pouvant s’entendre que dans des cas spécifiques."


Le gouvernement contourne cela:


- assouplir le statut pour offrir la possibilité d’évolutions différenciées, notamment des rémunérations, entre les trois fonctions publiques;


ça c'est pour le volet "primes au mérite" que l'on sent planer au dessus de nos têtes

 

- élargir le recours au contrat de droit privé comme voie «normale» d’accès à certaines fonctions du service public."


Alors que dans l'Éducation Nationale, 1 personnel sur 4, soit 300 000 personnels, travaille déjà de manière contractuelle, l'objectif affiché n'est pas de titulariser ces personnes mais au contraire d'étendre le précariat afin d' "offrir davantage d’agilité et de souplesse aux employeurs publics".


Le recrutement de personnels contractuels, dans le premier degré, était pour l'heure assez rare sur l’ensemble du territoire et inexistant dans le Calvados.


Le ministère de l’Éducation Nationale a choisi de recruter jusqu’à 6000 enseignant·es contractuel·les dans le premier degré pour des contrats d’une durée extrêmement courte : les contrats débutés en décembre se sont terminés le 16 février. Le choix du ministère de précariser au maximum les personnels recrutés, alors même que les effets de la crise économique commencent à se traduire par des vagues de licenciements, est bien un choix politique.


La politique de recrutement de personnels sans formation préalable, avec une rémunération faible et sans aucune autre perspective que le licenciement trois mois plus tard, est indécente. Ces personnels se verront également exclure du versement de la prime d’équipement que le ministère réserve aux personnels contractuels embauchés à l’année scolaire.


Selon les témoignages récoltés, dans le Calvados, il s’agit de personnes sur liste complémentaire (c'est à dire ayant échoué de peu au concours) qui préparent à nouveau le concours. Leur charge de travail explose. On les a placé·es sur des remplacements déjà pris en charge par des brigades, quelques fois depuis plusieurs semaines ou mois ! Non seulement l’administration n’a pas daigné avertir les équipes, mais les contractuel·les ont eu pour ordre de ne pas les prévenir et de venir le jour même. De ce fait, l'enseignant-e remplaçant-e qui s'était investi et avait préparé sa classe sur une journée, un semaine ou toute une période, voit son travail mis à la poubelle.


D’un côté, on écrase toute envie de s’investir, on traite les personnels comme des exécutants qui appliquent des ordres et protocoles. De l’autre, on précarise un peu plus le statut des personnels de l’Éducation Nationale.

 

Laissez-nous travailler !

 


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