Luttes


 


 

 


Toutes et tous, ensemble, mobilisé-es le 4 février

Grève et manifestation pour imposer d'autres choix




tract d'appel de l'intersyndicale éducation à la grève et à la manifestation le 4 février 2021

tract d'appel de l'intersyndicale éducation à la grève et à la manifestation le 4 février 2021

Le 26 janvier a été l’expression de la défiance, de la colère, de l’épuisement professionnel des personnels de l’éducation dans un contexte très lourd et anxiogène. L’exaspération des personnels est importante face à une gestion de crise calamiteuse. Le déni de réalité du ministre sur les conditions de travail est insupportable.

 

Après le 26 janvier, continuons de nous mobiliser !


Les mobilisations sectorielles ont été nombreuses, la santé le 21 janvier, l’éducation nationale le 26, l’énergie le 28.
L’intersyndicale interprofessionnelle appelle, à un temps fort commun de grève et de manifestations le 4 février 2021 pour imposer d’autres choix.
L’intersyndicale éducation du Calvados appelle les personnels à poursuivre la mobilisation et à porter de nouveau nos revendications.
Dans l’unité la plus large, continuons d’exiger un autre budget pour l’éducation nationale, une autre ambition ; en faisant cela nous défendons un autre modèle de société plus solidaire.

La priorité : des moyens pour l’école

 

Destruction massive de postes (94 ETP enseignants !), pénurie de postes RASED, manque de places dans les structures de soin qui continuent d’être démantelées, infirmières « décentralisées » aux collectivités territoriales, éducation prioritaire menacée, réformes destructrices des lycées vers plus de compétition et d’injustice...

 

1 personnel sur 4 est précaire

 

La loi de « transformation de la Fonction publique » ouvre plus encore la possibilité de recruter des contractuel·les, qui rappellent fort l’emploi en vacation que les luttes étaient parvenues à faire disparaître en 2016.
Certain·es agent·es, comme les AED et les AESH, perçoivent un salaire misérable, les obligeant à cumuler un autre emploi et/ou des aides sociales pour survivre.
Nous ne pouvons continuer d’accepter que des collègues perçoivent des salaires qui ne leur permettent pas de vivre décemment.

Les salaires

 

Un salaire qui baisse

Depuis 25 ans, l’augmentation de la valeur du point d’indice a été 21 fois inférieure à l’inflation. Rapporté à la situation de 1995, le salaire d’un·e professeur·e des écoles ou d’un·e certifié·e au 5e échelon (indice 476) est plus bas de 551 euros bruts constants (-19,82%) !

 

Des inégalités H/F

Le salaire net des enseignantes est inférieur de 13,9% à celui de leurs collègues masculins. Les hommes perçoivent 51% de rémunération liée aux HSA de plus que les femmes, les femmes sont plus souvent contraintes à la garde d’enfants et au temps partiel.

Le Grenelle : une arnaque

La montagne de milliards d’euros évoquée par Blanquer durant le mouvement sur les retraites accouche d’une souris de 400 millions d’euros, essentiellement consacrés à des primes, soumises à contreparties et sans plan pluriannuel.

 

Une ”prime d’attractivité” qui ne concerne qu’une minorité de personnels

Le ministre prévoit une “prime d’attractivité” versée entre l’échelon 2 et l’échelon 7 de la classe normale aux enseignant·es titulaires, CPE et PsyEN. Son montant sera dégressif, jusqu’à 35€ à l’échelon 7. Cette prime sera déclinée pour les enseignant·es contractuel·les avec un montant plus faible encore. Les AED, AESH, personnels administratifs et enseignant·es stagiaires dont les salaires sont les plus bas se trouvent exclus du versement de la prime.

 

Une prime d’équipement insuffisante

Le ministre propose le versement d’une prime annuelle d’équipement 150€ nets versée uniquement aux enseignant·es et dont seront exclu·es les contractuel·les qui ne seront pas embauché·es à l’année, les professeur·es documentalistes et les CPE ! Pour s’équiper, les personnels ont pourtant toutes et tous besoin d’une dotation initiale importante dès maintenant complétée par cette prime annuelle. Cette prime ne doit pas non plus être un moyen d’imposer à terme le télétravail aux personnels.

 

L’Intersyndicale du Calvados revendique immédiatement :

 

• Remise à plat des réformes calamiteuses du bac, du lycée général et technologique, de la voie professionnelle,
• Création de postes d’enseignant·es, de vie scolaire, de psy EN, d’AS, d’infirmières et d’agent·es,
• Loi de programmation pour une revalorisation de toutes les carrières,
• Plan d’urgence pour mettre fin à la précarité dans l’éducation,
• Indexation des salaires sur l’inflation pour garantir le maintien du niveau de vie des personnels, intégration des primes et indemnités au salaire,
• Augmentation significative du SMIC,
• Abandon de la loi 4D.

 

Manifestation interprofessionnelle à Caen

Jeudi 4 février à 10H30 Place Saint-Pierre

tract d'appel de l'intersyndicale locale à la grève et à la manifestation le 4 février 2021tract d'appel de l'intersyndicale locale à la grève et à la manifestation le 4 février 2021


visuel solidaires 4 février 2020visuel solidaires 4 février 2020visuel solidaires 4 février 2020visuel solidaires 4 février 2020visuel solidaires 4 février 2020

 


 

Télécharger le tract de l'intersyndicale Education

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Article de Solidaires

 


Appel de SUD Éducation Calvados et Solidaires

Le 26 janvier en grève pour nos salaires...mais pas que!

 

 

 

Manifestation vers le Rectorat de CAEN
Mardi 26 janvier à 10h30 – Place du Théâtre

 


tract d'appel à la grève du 26 janvier 2021- SUD Education 14tract d'appel à la grève du 26 janvier 2021- SUD Education 14

Le 26 janvier en grève pour nos salaires… mais pas que !

Imposons des conditions d’enseignement décentes et efficaces.

 

Blanquer démission !

La gestion de la crise sanitaire a été calamiteuse. L’incompétence de nos chef·fes est déjà difficile à tolérer, mais en cette année particulière elle est associée à des pressions hiérarchiques, des réorganisations continuelles, des mensonges et du mépris supplémentaires insupportables.
Ci-dessous quelques exemples :
- le 15/12/20, les personnels et élèves de l’Éducation Nationale apprennent par les médias, suite à une annonce de Castex sur Europe1 que l’école n’est pas obligatoire les 17 et 18/12/20, Blanquer confirme par tweet et sur RTL plus tard (le ministre n’était pas au courant),


- La semaine précédente, les parents d’élèves de Ranville ont dû batailler pour obtenir la fermeture de l’école élémentaire, mais n’ont pu obtenir celle de la maternelle ni du collège.


- Faute de remplaçant·es, en nombre insuffisant cette année, des élèves sont réparti·es en sureffectif dans des classes de primaire : en temps de pandémie il y a mieux à faire,


- Nouveau : dans le 1er degré le ministère embauche des personnels contractuels (CDD de 3 mois). CAP 22, le voilà !


- Blanquer offre 90 000€ à un « syndicat » lycéen (« Avenir lycéen », qui dilapide l’argent) créé spécialement à sa botte, et baisse les subventions aux autres syndicats lycéens et universitaires trop contestataires.

 

La priorité : des moyens pour l’école

Il est urgent de construire une école émancipatrice qui permette à chacun·e de s’épanouir. Pourtant toujours plus d’injustices apparaissent à l’horizon :
pas de nouveaux postes RASED en primaire malgré la pénurie, les structures de soin sont démantelées au prétexte d’ « inclusion » sans aucun moyen pour l’école, l’éducation prioritaire est menacée, les lycées ont subi des réformes destructrices allant vers plus de compétition, de non-sens et d’injustice...


Difficile d’avoir des revendications salariales tant les manques de moyens pour un enseignement décent sont prioritaires et tant la crise sanitaire a précarisé davantage de personnes. Néanmoins, de l’argent il y en a et travailler dans l’Éducation nationale ne doit pas être un sacerdoce.

 

Les salaires

1 personnel sur 4 est précaire

 

Certain·es agent·es, comme les AED et les AESH, perçoivent un salaire misérable, les obligeant à cumuler un autre emploi et/ou des aides sociales pour survivre.


Nous ne pouvons continuer d’accepter plus longtemps que des collègues, dans nos établissements, perçoivent des salaires qui ne leur permettent pas de vivre décemment. Si l’on veut éradiquer la précarité dans l’EN c’est d’un grand plan de titularisation dont nous avons besoin, mais également de la mise en place immédiate d’une revalorisation salariale inversement proportionnelle à la grille actuelle des salaires, seule mesure permettant l’augmentation des salaires pour toutes et tous et la résorption des inégalités salariales !

 

Un salaire qui baisse pour les fonctionnaires de l’Éducation nationale

 

Depuis 25 ans, l’augmentation de la valeur du point d’indice a été 21 fois inférieure à l’inflation. Rapporté à la situation de 1995, le salaire d’un·e professeur·e des écoles ou d’un·e certifié·e au 5e échelon (indice 476) est plus bas de 551 euros bruts constants !

 

Des inégalités salariales femmes / hommes qui persistent


Le salaire net des enseignantes est inférieur de 13,9% à celui de leurs collègues masculins. Il existe plusieurs raisons à cela. Les HSA profitent essentiellement aux hommes, qui perçoivent 51% de rémunération liée aux HSA de plus que les femmes. De plus, les femmes sont plus souvent contraintes de prendre en charge la garde des enfants et sont bien plus souvent à temps partiel.

 

Le Grenelle : une arnaque


La montagne de milliards d’euros évoquée par Blanquer durant le mouvement sur les retraites accouche d’une souris de 400 millions d’euros, essentiellement consacrés à des primes.


Une ”prime d’attractivité” qui ne concerne qu’une minorité de personnels


Le ministre prévoit une “prime d’attractivité” versée entre l’échelon 2 et l’échelon 7 de la classe normale aux enseignant·es titulaires, CPE et PsyEN. Son montant sera dégressif, de 99€ nets mensuels environ à l’échelon 2 à 35€ à l’échelon 7. Cette prime sera déclinée pour les enseignant·es contractuel·les avec un montant plus faible encore. Le ministre invente 7 nouveaux “paliers” pour attribuer le versement de cette prime, de 54 à 27€ nets
mensuels. Les AED, AESH, personnels administratifs et enseignant·es stagiaires dont les salaires sont les plus bas se trouvent exclu·es du versement de la prime. Aucune revalorisation du salaire des personnels enseignants d’un échelon supérieur au septième n’est prévue. En tenant compte de l’inflation, les salaires des personnels ont pourtant baissé de 19,82 % depuis 1995 !

 

Une prime d’équipement insuffisante


Alors que les personnels (enseignant·es, CPE, AED, AESH) ont largement contribué à maintenir le lien avec les élèves durant le premier confinement en dehors de tout cadre réglementaire, le ministre refuse de les indemniser. Il propose le versement d’une prime annuelle d’équipement 150€ nets versée
uniquement aux enseignant·es et dont seront exclu·es les contractuel·les qui ne seront pas embauché·es à l’année, ainsi que les professeur·es documentalistes ! Pour s’équiper, les personnels ont pourtant tous besoin, dès maintenant, d’une dotation initiale importante complétée par cette prime annuelle. Cette prime ne doit pas non plus être un moyen d’imposer à terme le télétravail aux personnels.

 

SUD Éducation 14 revendique immédiatement :


• démission de Blanquer, de la rectrice et du directeur académique de Caen,


• abandon des réformes des lycées,


• augmentation de postes d’enseignant·es et de vie scolaire (primaire y compris),


• titularisation de tous les personnels contractuels (AED, AESH, enseignant·es…),


• transformation des AESH en Educateurs-ices scolaires spécialisé-es


• indexation des salaires sur l’inflation pour garantir le maintien du niveau de vie des personnels, intégration des primes et indemnités au salaire,


• augmentation significative des salaires, d’autant plus forte que le salaire de l’agent·e est bas, pour réduire les inégalités salariales.


• avec l’Union syndicale Solidaires, augmentation du Smic à 1700€ nets.

 


Manifestation vers le Rectorat de CAEN
Mardi 26 janvier à 10h30 – Place du Théâtre


Télécharger le tract



Déclaration de SUD Éducation

au Comité Académique de l’Éducation Nationale

du 7 décembre 2020

 

 

 

 

Depuis le dernier C.A.E.N., un terrible évènement est survenu : notre collègue Samuel Paty a été atrocement assassiné le 16 octobre par un intégriste islamiste et nous tenons à exprimer toute notre horreur face cet assassinat et tout notre soutien à sa famille, ses proches, ses collègues, ses élèves actuel-les et passé-es.

 

Nous exprimons notre rejet le plus clair du fanatisme religieux, en l’occurrence islamiste, et de toute division de la population sur des bases religieuses, ethniques, racistes.

 

Samuel n'est pas un « martyr de la République ». C'était un enseignant qui exerçait son métier et sa mission de service public : transmettre des savoirs, éduquer à l’esprit critique, œuvrer à l’émancipation de la jeunesse.

 

Alors que l'enquête est toujours en cours concernant l'enchaînement des faits et que la transparence doit être faite sur d’éventuelles défaillances de l'institution, nous refusons toute récupération de sa mort par le gouvernement. Nous dénonçons les larmes de crocodile à l'égard des enseignants et enseignantes, qui ne servent qu'à mieux les instrumentaliser pour les forcer à l'union sacrée derrière un gouvernement qui casse l'Éducation tous les jours de l'année.

 

Le ministre de l’Éducation prétend défendre la liberté d'expression, alors que sa « loi pour une école de la confiance » vise à museler la liberté d'expression des personnels, et alors que la même semaine se tenaient à Poitiers les conseils de discipline de quatre collègues suite à leur grève contre les E3C. Il prétend défendre la laïcité, tout en renforçant les financements de l'enseignement privé, en baissant le recrutement des professeur-es dans le public mais pas dans le privé. Il prétend être à nos côtés, alors que Christine Renon n'a pas eu droit aux « honneurs de la République ».

 

Nous dénonçons l'instrumentalisation de l'assassinat de Samuel Paty pour attiser les divisions racistes, notamment à l'encontre des personnes musulmanes, d'origine tchétchène ou des habitants et habitantes des quartiers populaires, pour justifier des attaques contre notre liberté d'expression, pour accélérer le passage de la loi Avia ou de la loi contre le « séparatisme ». Nous dénonçons le jeu sordide de la part du gouvernement avec la mort de collègues, comme Christine Renon hier et Samuel Paty aujourd’hui. Nous nous opposerons à toute tentative de discrimination selon l'opinion ou de répression contre les personnels, les élèves et leurs familles.

 

Nous dénonçons la multiplication des injonctions anti-pédagogiques, l’offensive idéologique de Blanquer via son « cadrage national », et l'utilisation de caricatures non comme support pédagogique mais comme arme idéologique. Le rôle de l’Éducation Nationale pour nous est de prévenir activement toute stigmatisation. C'est à nous, personnels de l'Éducation, de décider des formes pédagogiques appropriées.

 

Ce dont a besoin l'Éducation, ce n'est ni d’un numéro vert, ni d’un recueil de caricatures au CDI, ni de député-es dans les écoles, ni de davantage de policiers ou policières devant nos établissements, ni même de décorations à titre posthume pour notre collègue.

 

L’Éducation a besoin de moyens à la hauteur de sa mission de service public, de l'arrêt des suppressions de postes et du démantèlement de l'Éducation prioritaire, d'un plan d'investissement d'urgence, d'embauches massives de personnels de toutes catégories (d'enseignement, de vie scolaire (les AED étaient d’ailleurs en grève ce mardi 1er décembre), d’accompagnant-es aux élèves en situation de handicap, d’agent-es techniques territoriaux/ales pour les établissements scolaires, de médecine scolaire et de prévention, d’administration et d’assistance sociale, etc.), et que ces personnels soient respectés, soutenus et protégés pour pouvoir exercer leurs métiers dans des conditions de travail sûres et sereines.

 

Mais comme si la coupe n’était pas assez pleine, nous avons appris par voie de presse que le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer, des hauts fonctionnaires proches de lui au Ministère comme dans les Rectorats notamment Jean Michel Huart, auraient été directement impliqués dans la création d’Avenir-lycéen en instrumentalisant des lycéens et lycéennes mineur-es et en portant atteinte aux libertés démocratiques, syndicales et associatives. Ces agissements touchent aux fondements même de la démocratie et des valeurs de la République. Le ministre et le gouvernement ne peuvent, d’un côté, faire de grands discours sur la transparence et l’exemplarité, et dans les faits s’exonérer de ces impératifs.

 

Nous exigeons donc promptement les suspensions suivantes de leur fonction : celle du ministre Jean- Michel Blanquer et celle du recteur de l'académie de Nancy-Metz, Jean-Michel Huart.

 

Pour finir, puisque le C.A.E.N. est censé être présidé par monsieur le préfet de la région Normandie, nous tenons à dénoncer toutes les évacuations de squats notamment sur Caen qui ont eu lieu ces derniers mois, et qui ont eu pour conséquence de jeter à la rue des dizaines de familles avec des enfants en bas âge. Ces mises à la rue, aggravées par la crise sanitaire, touchent des gens parmi les plus précaires et les plus démunis. Quoi de plus cruel que de voir nos élèves de la maternelle au lycée venir en classe fatigué·es, affamé·es, inquiet·ètes et tristes, sous les yeux de leurs camarades de classe. En tant que professeur-es mais aussi pères et mères de famille comment pouvons-nous expliquer à nos élèves, à nos enfants, de tels agissements ? L’État et ses représentant·es, dont vous M. le préfet, doivent aussi être là pour épauler les plus fragiles. Ce n’est pas ce que vous nous montrez, pour nous la solidarité fait partie de la démocratie que nous voulons.

 


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