Depuis le 16 mars, date à laquelle les écoles et les universités ont été fermées dans le contexte de la lutte contre la propagation du Covid-19, la priorité (l’obsession ?) des ministères de l'Éducation Nationale (MEN) et de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a été de mettre en place la « continuité pédagogique ». Les établissements d’enseignement n’accueillant plus de public, le personnel et les parents doivent faire en sorte que les élèves et les étudiant.es continuent à travailler, quoi qu’il en coûte. Toutes les activités universitaires doivent ainsi être réalisées par voie numérique : le travail administratif, les cours, le suivi, les examens, etc.
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À la Présidence de l’Université de Caen Normandie,
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A l’instar de nombreux établissements en France, une fièvre numérique s’est emparée de l’Université de Caen Normandie, dont l’objectif est de transformer les pratiques pédagogiques des enseignant.e.s. Cette orientation politique est pilotée par une vice-présidence en charge des transformations pédagogiques et appliquée par le Centre d’Enseignement Multimédia Universitaire (CEMU), épaulé par le recrutement de nombreux ingénieur.e.s pédagogiques ayant pour mission de prêcher la bonne parole numérique dans les composantes. Sans remettre en cause la bonne foi de ces agent.e.s, en situation parfois précaire et envoyé.e.s au front face à des enseignant.e.s en partie réticent.e.s, il faut souligner ce que cette dénomination – ingénieur.e pédagogique – dit de notre époque.
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